Pèlerinage de l'Yser: quelque 1.500 personnes rassemblées à Dixmude
Quelque 1.500 personnes ont participé dimanche à la 82e édition du Pèlerinage de l'Yser. Parmi elles, l'on retrouvait quelques personnalités politiques, issues essentiellement du CD&V et de la N-VA, dont le ministre-président Kris Peeters (CD&V) ou le nouveau ministre flamand Philippe Muyters (N-VA). Comme annoncé, le président du Comité du Pèlerinage, Walter Baeten, a réclamé la suppression des élections fédérales et s'est prononcé contre des économies qui seraient faites dans les dépenses sociales.
BELGIQUE - POLITIQUE dim 30 août, 22:08
"La Flandre est là pour chacun" était le slogan retenu pour cette édition qui a mis l'accent sur une Flandre sociale et solidaire. L'affiche de la manifestation insistait sur la diversité de la société flamande: y étaient représentés un guitariste d'origine africaine, un punk, une femme voilée, une personne handicapée, un couple de personnes âgées, un jeune enfant d'origine étrangère et un jeune couple avec un enfant.
"Si la Flandre doit économiser pour faire face à la crise, qu'elle ne le fasse pas dans les dépenses sociales mais dans les projets de prestige qui n'ont pas de plus-value sociale ou culturelle", a souligné M. Baeten dans son discours. Selon lui, une réforme de l'Etat est nécessaire pour relever les défis futurs. Il voit d'un bon oeil la volonté du gouvernement flamand d'utiliser au maximum ses compétences mais il estime que l'exécutif doit également oeuvrer en faveur d'une réforme institutionnelle.
Le gouvernement flamand est le seul qui est légitime à ses yeux. Le gouvernement fédéral d'Herman Van Rompuy (CD&V) constitue au contraire un "danger pour l'Etat" parce qu'il ne dispose pas d'une majorité du côté flamand. "Pour des raisons démocratiques, il nous est impossible d'accepter ce gouvernement comme celui du pays", a lancé M. Baeten.
Le président a plaidé pour la suppression des élections fédérales. D'après lui, les parlements des entités fédérées devraient décider ensemble ce qu'ils veulent encore faire ensemble.
La semaine passée, lors de la Veille de l'Yser, manifestation flamande radicale à laquelle participent des mandataires et militants du Vlaams Belang, le président du comité d'avis du magazine "Trends", Frans Crols, avait appelé la Flandre à abandonner Bruxelles pour gagner son indépendance.
"Nous n'abandonnerons pas Bruxelles, pas hier, pas aujourd'hui, pas demain", a répondu M. Baeten avant d'appeler les francophones à respecter la Flandre pour le soutien financier qu'elle apporte à la capitale et le caractère flamand de la périphérie. "S'il n'y a pas de respect, le robinet se fermera", a-t-il averti.
Peeters : sans commentaire
Le ministre-président flamand, Kris Peeters, n'a pas voulu se prononcer sur la légitimité du gouvernement fédéral qu'a mise en cause dimanche le président du Comité du Pèlerinage de l'Yser, Walter Baeten, dans son discours.
"En tant que ministre-président de la Flandre, il ne me revient de me prononcer sur les autres gouvernements", a-t-il expliqué. M. Peeters retient du discours de M. Baeten l'importance accordée au gouvernement flamand. "Et, en termes de compétences, cette importance ne peut aller qu'en augmentant. J'en suis convaincu plus que jamais", a-t-il souligné.
M. Peeters estime lui aussi que la Flandre ne peut pas abandonner Bruxelles. Il a d'ailleurs rappelé que ce principe figurait dans l'accord de gouvernement flamand.
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