lundi 26 octobre 2009

En matière communautaire, notre premier ministre Van Rompuy est plus flamingant que Belge. On se fera encore avoir !

26.10.09 - 08:50

Après le vote pour la procédure en conflit d'intérêt de la Région germanophone, ce lundi soir, Herman Van Rompuy aura 120 jours pour trouver une solution au problème BHV, Bruxelles-Hal-Vilvorde.

Dans la réalité ce sera un peu plus, chaque période de vacances parlementaires interrompant le compte à rebours. Mais Herman Van Rompuy pourra-t-il réussir là où tous les autres ont échoué depuis 2 ans que cette proposition de loi est déposée à la Chambre?

Il est d'abord piquant de noter que cette proposition de loi qui vise à scinder l'arrondissement électoral a notamment été déposée par un certain Herman Van Rompuy, tant en 2007 le CD&V voulait marquer son retour au pouvoir par le retour du Communautaire.

C'est là le premier obstacle à surmonter en interne. A ce jour, tous les parlementaires CD&V réclament la scission immédiate de l'arrondissement.

Deuxième obstacle: la négociation. Yves Leterme et Kris Peeters ont tenté de négocier. Sans résultat. Tous les observateurs s'accordent à dire que le dossier BHV ne peut se régler que dans un cadre plus large, avec des concessions ou compensations dans d'autres domaines. Or, à présent, en Flandre, personne ne veut négocier. La majorité flamande fait le pari de voir Wallonie et Bruxelles à genoux financièrement en 2011 ou 2012 pour entreprendre une large réforme de l'Etat avec de nouvelles compétences pour la Flandre.

La question est triviale mais est bien celle-ci: qu'offrir aux francophones en échange de la scission?

Les francophones vont devoir négocier contraints et forcés. Quelle est leur position?

Il n'y a pas de véritable position claire. Seul le FDF reste constant: pas de scission de l'arrondissement sans élargissement de Bruxelles aux communes à facilités. Et en Flandre, beaucoup s'inquiètent, dans cette optique, des luttes intestines au MR.

Didier Reynders doit beaucoup au FDF dans l'actuel conflit interne, ce qui pourrait le rendre plus intransigeant dans la négociation.

Herman Van Rompuy risque très vite de se rendre compte que concocter un budget de crise, résoudre les problèmes du nucléaire ou des sans-papiers ce n'était rien par rapport à BHV.

Il faut dire que l'on passe du rationnel à l'émotionnel et aux symboles!


(M.S. avec Philippe Walkowiak)

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