lundi 5 septembre 2011

BHV : accord du 29 mars 2007.

BHV : accord du 29 mars 2007

Les FDF respectent leur signature.
PS, cdH et Ecolo sont-ils sur le point de la renier ?

A la veille des élections législatives de 2007, les quatre grands partis démocrates francophones signaient, le 29 mars, un engagement solennel concernant l’avenir de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Nous en donnons sa version in extenso.
« Les chefs de file bruxellois des partis démocratique francophones ainsi que leurs représentants au sein de l’Union des Francophones en périphérie bruxelloise se sont réunis ce jeudi 29 mars 2007.
Ils rappellent que la présence des francophones dans la périphérie de Bruxelles est un fait qui se confirme davantage à chaque élection. Ainsi, les listes francophones ont remporté plus de 20% des voix lors des élections européennes de 2004 sur Hal-Vilvorde. Dans les communes à facilités, ils constituent largement la majorité des électeurs.
Ils rappellent que les droits des francophones découlent d’accords historiques, qui n’avaient rien de « provisoires ». Ces droits sont assurés par le régime des facilités ainsi que par l’existence de l’arrondissement judiciaire et électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Ils refusent le démantèlement de ces droits.
Ils s’insurgent contre les atteintes constantes à l’exercice des droits des francophones et mettront tout en œuvre pour les rétablir. Ils soutiennent les mandataires de la Périphérie décidés à faire respecter la correcte application des lois linguistiques.
Ils en appellent, en outre, à la ratification de la Convention-cadre sur la protection des minorités nationales, à la suppression des circulaires linguistiques du Gouvernement flamand et au renforcement de la protection des droits des francophones de la périphérie.
Ils refusent toute demande visant à rompre les liens entre les francophones de Wallonie, de Bruxelles, et de la Périphérie.
Remettre en cause l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ne peut s’envisager, pour eux, qu’à condition d’élargir les frontières de la Région de Bruxelles-Capitale et d’obtenir des garanties équivalentes à l’intérêt que représente l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde pour les autres francophones de la périphérie.
Les chefs de file bruxellois des partis démocratiques francophones ont décidé de rester en contact afin de travailler conjointement à la réalisation de ces objectifs communs. »


Le texte est sans ambiguïté. A l’évidence, pour ne pas décevoir les électeurs, tous les partis francophones reprenaient la thèse classique des FDF : pas de scission de BHV sans élargissement de la Région bruxelloise. Il ne faudrait pas commettre la même erreur que celle qui a conduit au tracé arbitraire de la frontière linguistique au début des années 1960. En n’exigeant pas comme contrepartie de la grande réforme de l’Etat voulue par les partis flamands, l’indispensable correction d’une frontière linguistique qui enferme Bruxelles en Flandre et qui menace les droits des 150.000 francophones de la périphérie, les partis francophones défaillants feraient peser la plus lourde menace qui soit sur l’avenir même de Bruxelles. Car enfermer définitivement Bruxelles dans son carcan reviendrait à la priver de ses liens territoriaux et mêmes politiques avec la Wallonie. Loin de calmer la marche en avant du nationalisme flamand vers l’indépendance de la Flandre, cette prise en otage de Bruxelles par la Flandre encouragera tous les confédéralistes et séparatistes du Nord du pays.
Soyons clair : les fossoyeurs de l’Etat belge et des droits des francophones seront ceux qui accepteront cette logique infernale. Les Fédéralistes démocrates francophones ne se résignent pas à être de ceux-là.

Aucun commentaire: