Bruxelles cogéré ou annexé par la Flandre : le vœu de Kris Peeters selon Demotte
Kris Peeters s’est exprimé mardi soir à l’occasion d’un débat sur Bruxelles. Le ministre-président flamand CD&V a exprimé le fond de sa pensée sur le statut de notre capitale. Il a déclaré voir l’avenir de la Belgique à court terme passer par deux entités fédérées distinctes (Flandre et Wallonie, ndlr) et Bruxelles ayant un « statut à part » Pour Rudy Demotte, ministre-président wallon et de la communauté française (PS), cela « revient, au mieux, à un condominium cogéré par les deux autres entités ; au pire à une annexion par la Flandre. » Une information révélée ce jeudi par le journal Le Soir.
Au CD&V, seul Yves Leterme avait, durant son mandat de ministre-président flamand, reconnu Bruxelles comme une région à part entière qui devait pouvoir traiter d’égal à égal avec les autres régions. Mais que ce soit par le passé (Dehaene) ou dans le présent, le parti a toujours eu l’art de négliger Bruxelles. Confirmation avec Marianne Thyssen, présidente du parti, qui renvoie aux propos de Kris Peeters pour la position officielle du CD&V sur la question.
Kris Peeters a rassuré en déclarant qu’il allait continuer à investir de l’argent flamand à Bruxelles … mais pour une présence flamande, pas pour les besoins des citoyens de la capitale en terme de mobilité ou de sécurité.
Open Vld et sp.a plus modérés
Lors du même débat, des mandataires des socialistes et libéraux flamands se sont également exprimés, mais il s’agissait de mandataires bruxellois. Le sp.a voit l’avenir du pays passer par un fédéralisme à trois composantes et non deux. Mais concèdent que le statut spécifique de Bruxelles devrait engendrer la signature d’une forme de contrat, mais pas de gestion, avec les deux grandes régions ; parlant ainsi de « contractualisation ». Le Vld revient quant à lui à l’idée de « communauté urbaine » regroupant Bruxelles et les deux Brabants, lancée par Verhofstadt. Et question financement, ils parlent d’une même voix pour une rationalisation des dépenses.
Sauf Tobback
Seul Louis Tobback du sp.a s’est montré agressif envers Bruxelles et son exaspération face à la « suffisance » des Bruxellois qui réclament un refinancement. Pascal Smet a tout de même rappelé que M. Tobback parlait en son nom et n’exprimait pas l’avis du parti.
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