
"Non aux GPS flamingants"
(25/09/2008)
© DEMOULIN
Un habitant d'Uccle, Francis Cochez, peste contre son système de navigation qui "impose une utilisation en néerlandais"
UCCLE "Je n'accepterai plus de me guider dans ma propre ville avec des rues dont les noms me sont incompréhensibles, prévient d'emblée cet habitant d'Uccle, Francis Cochez. J'ai payé cher et vilain un système flamingant alors que les autres, style Tomtom et Mio, me donnent les rues dans ma langue et pour moins de 300 euros !"
Le Bruxellois le clame haut et fort : son système de navigation est "flamingant". "J'ai beau encoder mes adresses en français, à Bruxelles, il me les traduit en néerlandais. Du coup, j'ai du mal à trouver les rues , s'enrage l'homme. Je me sens lésé dans mon droit fondamental et ma culture. Saviez-vous que la rue des Myosotis devient la Vergeet-me-nietjesstraat ? Bruxelles est pourtant à 85 % d'expression francophone ! Uccle devient Ukkel, Ixelles devient Elsene, Belgique devient België. Systématiquement !"
Soit. Il y a plus étrange encore. "Quand je suis à Braine-l'Alleud, il me le change en Eigenbrakel ! Et à Rhode-Saint-Genèse, il me précise bien que je suis en territoire flamand avec Vlaanderen ! Je n'ose imaginer le foin qu'auraient fait les politiciens flamands si seul le français s'affichait sur leur GPS à Bruxelles ou en périphérie."
Francis Cochez, dont le système de navigation est intégré dans sa Skoda, achetée en mars dernier, s'échine depuis avec le constructeur afin de régler le problème. Rien n'y fait. "Notre système de navigation Navteq fournit les données avec comme "preferred language : Dutch pour toute la Belgique , écrivent-ils à un M. Cochez sidéré. Il considère que Bruxelles est bilingue. Le français n'y est pas la langue préférée".
Le Bruxellois est donc décidé à les mettre en demeure et à prendre les services d'un avocat si nécessaire. "Voilà bientôt six mois que je supporte ces vexations. Je suis déterminé à ne pas accepter ce forcing flamingant sans réagir", dit-il, en précisant qu'il pourrait également déposer une plainte à la commission de contrôle linguistique. "Je reste belge avec le respect de chaque Communauté qui compose ce pays et donc d'autant plus ferme vis-à-vis de ceux qui ont déjà assez détruit celui-ci." Selon Francis Cochez, il suffit d'un détail technique pour régler le problème.
Ludivine Nolf