Le vice-Premier ministre Karel De Gucht, en charge de la procédure disciplinaire concernant le commissaire général Fernand Koekelberg, a tenté de se débarrasser du policier francophone en lui suggérant de s'exiler sous les cieux européens, indique lundi La Libre Belgique.

Nouveau rebondissement dans l'affaire "Koekelberg", du nom de ce policier commissaire général de la police fédérale. Karel De Gucht, chargé de sa sanction disciplinaire, a proposé la semaine dernière que Fernand Koekelberg devienne l'agent de liaison de la Belgique au siège d'Europol, à La Haye. Histoire de s'en débarasser une fois pour toutes.
Le policier Koekelberg a catégoriquement refusé la proposition, selon le quotidien, qui souligne encore que cette porte de sortie -"un placard doré", raille une source bien informée- aurait permis à De Gucht de résoudre le noeud Koekelberg/De Padt.
Karel De Gucht a infligé la semaine dernière une mesure d'ordre qui retire pour deux mois une série de compétences au commissaire général de la police fédérale. Cette sanction a été prise dans le cadre d'un conflit qui oppose Fernand Koekelberg à son ministre de tutelle, Guido De Padt. M. Koekelberg avait été mis sur la sellette après avoir omis de transmettre une plainte contre le ministre de l'Intérieur, Guido De Padt, à la justice. Cette dernière a alors saisi le Comité P, l'organe de contrôle des polices, qui a estimé qu'il était "anormal" qu'aucune suite n'ait été donnée à la plainte.
Le délai de la sanction a été ramené de trois à deux mois notamment grâce au lobbying des quatre partis francophones. Ils ont été sensibilisés à la cause de Fernand Koekelberg par le commissaire général himself, peut-on lire encore dans La Libre Belgique. Me Marc Uytendaele doit déposer ce lundi un recours au Conseil d'Etat contre la privation de compétences dont fait l'objet son client, Fernand Koekelberg.
04 mai 2009
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