lundi 9 novembre 2009

Le mal wallon de la Flandre


Le mal wallon de la Flandre

09/11/2009

Soucieuse de sauver des emplois dans des activités déclinantes, la Flandre souffrirait de rien moins que du «syndrome wallon», estime Etienne de Callatay, économiste en chef de la banque Degroof. Alors même qu'en Wallonie, les coups s'avèrent désormais moins sanglants, car «la désindustrialisation, plus forte, s'est opérée dès la fin des années 1970». La Flandre, la région la plus touchée par les suppressions d'emplois à la suite de la crise économique et financière, souffre du même syndrome que la Wallonie, à savoir tenter de préserver des activités déclinantes, déclare samedi Etienne de Callatay, économiste en chef de la banque Degroof, dans les colonnes du journal Le Soir . En Wallonie, les coups sont relativement moins sanglants : «La désindustrialisation a été plus forte et s'est opérée dès la fin des années 1970, car les outils étaient moins compétitifs dans le sud du pays.» Par ailleurs, «l'emploi wallon se révèle aujourd'hui plus stable car la part du public et du non-marchand est plus importante qu'en Flandre. Il y a en fait moins d'emplois privés au sud et surtout moins d'emplois privés dans l'industrie» La Flandre, elle, tente de préserver des activités déclinantes comme l'assemblage automobile : «Cette industrie est condamnée car elle est en surproduction en Europe occidentale et pâtit de coûts salariaux élevés. On va assister à un glissement vers l'Europe de l'Est.»
Au cours des 10 premiers mois de l'année, les restructurations annoncées ont coûté ou coûteront 26.000 emplois au pays, selon des données syndicales. La Banque nationale de Belgique s'attend, elle, à dénombrer quelque 36.000 pertes d'emplois au 31 décembre 2009. Parmi les secteurs les plus touchés figurent l'industrie en général (plus de 8.000 postes en moins depuis janvier) et l'automobile en particulier (3.600), mais aussi le textile (1.000) et la finance (2.000). Trends.be, avec Belga

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