Communes à facilités: la police débarque chez les trois bourgmestres
14/05/2009 15:35
La police s'est présentée chez le bourgmestre de la commune à facilités de Crainhem, Arnold d'Oreye de Lantremange, pour le soumettre à plusieurs questions figurant sur un formulaire, transmis par le gouverneur du Brabant flamand, à la demande du procureur du Roi.
Une démarche similaire est en préparation à l'égard des deux autres bourgmestres non nommés qui ont redéposé une candidature, MM. Damien Thiéry (Linkebeek) et François van Hoobrouck (Wezembeek-Oppem), a-t-on appris jeudi en marge d'une conférence de presse du FDF au sujet de certaines initiatives de communes flamandes de la périphérie de Bruxelles, dirigées contre les candidats francophones aux prochaines élections.
Selon Arnold d'Oreye, interrogé par l'agence Belga, cette démarche n'est pas illégale en soi, mais c'est la première fois qu'il est soumis à un exercice du genre.
Les questions qui lui ont été posées avaient trait à sa situation familiale, à son patrimoine immobilier et financier ("avez-vous des dettes") et à ses loisirs.
La raison de cette démarche?
Sur ce dernier point, "j'ai fait part de ma pratique régulière des mots croisés", a indiqué le bourgmestre de Crainhem, s'interrogeant sur la raison de cette démarche dès l'instant où le procureur du Roi a accès au registre pénal, "vierge en ce qui me concerne".
A ses yeux, il y a lieu de se demander ce que le ministre flamand des Affaires intérieures Marino Keulen pourra faire de cette démarche: intimider, gagner du temps, ou tirer de cet exercice complémentaire un nouveau motif de refus de nomination.
Levif.be avec Belga