Antoinette Spaak (MR-FDF) avait prévenu: elle ne comptait pas parler un mot de néerlandais lors de sa présidence de la prestation de serment au Parlement bruxellois.
"Je ne vois pas pourquoi je devrais parler néerlandais", expliquait-elle à la Capitale mardi matin, estimant que "le règlement du bureau provisoire ne prévoit rien sur l'emploi des langues".
Pourtant, les élus flamands attendaient bien que la présidente lâche quelques mots dans leur langue. Els Ampe (Open VLD), co-présidente, lui a ainsi demandé de s'exprimer "in het Vlaamse" pour le public qui ne disposait pas de la traduction simultanée. Imperturbable, Antoinette Spaak a continué à parler en français. Ce qui lui a valu une interpellation d'un député CD&V, Walter Vandenbossche.
Finalement, en cours de séance, la députée FDF a placé quelques mots de néerlandais.
Olivier Maingain, président du FDF, a tenu à réagir, se disant indigné par le "comportement peu courtois, voire parfois grossier, de certains élus flamands du CD&V et de l'Open VLD".
"Elle n'est tenue à aucune obligation de bilinguisme, même si elle a eu la courtoisie d'exprimer l'une ou l'autre phrase en néerlandais. Les élus flamands de Bruxelles devraient plutôt s'adresser à leurs collègues du nord du pays pour que Christian Van Eyken qui, à lui seul, représente plus d'électeurs francophones en périphérie de Bruxelles qu'il n'y a d'électeurs flamands en Région bruxelloise, puisse s'exprimer en français au Parlement flamand", estime Olivier Maingain dans un communiqué.
(J.C., avec A. Fogli)