Elle fut, grâce principalement à l’activité industrielle en Wallonie, la seconde puissance industrielle du monde.
Jusqu’ après la deuxième guerre mondiale la Belgique a gardé une remarquable aura.
Durant toute cette période la carte de la solidarité a très certainement joué : création du canal Albert et redéveloppement du port d’Anvers, création des charbonnages du Limbourg, création de Sidmar, création de succursales de l’industrie wallonne en Flandre comme l’importante usine Acec de Gand.
Déplacement de l’aéroport national prévu initialement à proximité de Braine-l’Alleud vers Melsbroeck.
Création par le gouvernement fédéral du Boerenbond pour revitaliser l’agriculture flamande.
Développement des stations balnéaires la côte.
D’autre part, de nombreux flamands sont venus trouver du travail en Wallonie.
Les Onckelinckx, Van Cauwenbergh, Daerden, Spitaels, Cools, Vanderbiest et autre Despiegeleer que les Flamands vilipendent aujourd’hui sont les descendants de ces ouvriers.
Il semble que l’accueil fut correct puisque de nombreux ouvriers flamands ont fini par s' installer en Wallonie comme le rappelait récemment Rudy Aernoudt en forçant un peu les chiffres…
Des entrepreneurs et ouvriers wallons sont aussi allés s’installer en Flandre comme en témoignent le nombre élevé de Dewael (il en est même un qui se prénomme Patrick et qui est Président de la Chambre), Dewaal ou De Wael ou des noms comme Bourgeois, Anciaux et Leterme …
Tout ceci n’a pas empêché le flamingatisme de se développer (le fameux AVV-VVK catholique donnait le ton) et de se révéler de manière virulente lors des ‘mars op Brussel’ menées par un certain Wilfriet Maertens que les francophones allaient pourtant, dans leur grande naïveté, accepter de nombreuses années comme premier ministre.
Depuis 50 ans, l’Etat belge est devenu un Etat flamand, le poste de premier ministre étant d’office réservé aux flamands sous prétexte de majorité démographique.
Et les francophones ont stupidement accepté cet argument anti-démocratique.
Dans de telles conditions Obama n’aura jamais pu être Président dans un pays où les Noirs ne représentent pas 15% de la population et le Canada n’aurait jamais pu connaître de Premier francophone.
Ce renoncement francophone aura été catastrophique car les Flamands se sont emparés, en plus du poste de premier ministre du portefeuille des affaires étrangères et des affaires économiques.
Dès lors, alors que l’industrie lourde wallonne sombrait, la règle 60/40 fut imposée par la Flandre excluant toute vraie solidarité en retour.
Les investissements en Flandre furent multipliés durant la période Maertens en même temps que la dette publique se creusa de manière très rapide et irresponsable.
Parallèlement, le nationalisme flamand prit un tour d’extrémisme flamingant avec la création de groupements paramilitaires comme le TAK, le VMO, le Were DI et des groupements politiques anti-belges comme La Volksunie, le Vlaams blok devenu Vlaams Belang, le LDD et le NVA plus récemment.
Tout cela respire la chemise brune dans les années 30.
Rien de pareil dans le sud du pays.
Du côté francophone on s’enfonçait plutôt dans une situation ressemblant au front populaire français de la même époque. Deux visions que l’Histoire nous a montrées comme inconciliables.
Les politiques francophones ont naturellement opté pour la position Dalladier-Chamberlain avec le même résultat que dans l’avant guerre.
Exigences, menaces, insultes, chantage, remise en question des accords obtenus.
Le nationalisme est devenu de plus en plus agressif et extrême avec une éducation basée sur de merveilleux mensonges sur les francophones et une Histoire revisitée et adaptée à la gloire de Moeder Vlaanderen.
Le boerenbond devient flamingant et soutenu par une banque KBC, zuiver vlaams, allait permettre à des paysans flamands d’acquérir de nombreuses fermes en Wallonie.
Le VAB-VTB était nécessaire pour faire de l’ombre au Touring national, les poteaux de signalisation étaient repeint en jaune et noir, les drapeaux flamands omniprésents jusqu’à inonder grossièrement les routes du tour de France.
Aujourd’hui on a appris la haine du francophone aux jeunes flamands et il est devenu dangereux, en Flandre, d’afficher un drapeau belge à sa fenêtre, le politique flamand doit bouffer du francophone pour être populaire et élu.
Le flamingantisme n’est plus un jeu politique mais est aujourd’hui largement ancré dans la population du Nord du Pays. L’électorat du NVA+Vlaams Belang + LDD représente la majorité des citoyens votants de la Flandre.
Il est temps de ne plus être naïf.
L’Etat belge a depuis belle lurette, largement profité à la Flandre qui ne s’est jamais révélée être comme un partenaire loyal.
Alors, Messieurs les flamingants, si votre souhait est la scission du Pays, allez vous en.
Bon vent !!!
Vous pensez que nous souffrirons de cette séparation ?
Je suis certain qu’elle serait bénéfique pour la Wallonie et pour Bruxelles comme cela a été le cas pour la Slovaquie.
Alors, Salut en de kost ... !!!
De notre côté, nous ne deviendrons jamais des extrémistes agressifs et méprisants, car ce n’est pas dans notre culture.
Mais vu la multitude de signes inamicaux des flamands, il sera grand temps de nous tourner vers d’autres produits que ceux en provenance d’une région qui s’est révélée inhospitalière et vindicative, bref notre ennemie.
Allons donc en vacances à la côte d’Opale plutôt qu’à la Vlaamse kust.
Adieu Belgique, prenons notre sort en main.
Quant à régler la séparation, demandons à l’UE d’en être l’arbitre et refaisons les calculs depuis 1830 en ne négligeant pas d’appliquer un taux d’intérêt aux transferts dans les deux sens.
Les extrémistes du Nord risquent bien d’être surpris …
Signé BHV (Buiten van Het Vlaanderen)
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