mardi 5 avril 2011

Réactions de politiciens face à Wallonie - Bruxelles.


La Fédération Wallonie-Bruxelles « n'est pas un plan B »

Rédaction en ligne
mardi 05 avril 2011, 18:03

Dites désormais la Fédération Wallonie-Bruxelles. La nouvelle appellation de la Communauté française aura suscité de vives réactions parmi les politiques francophones et flamands. Le résumé des réactions

La Fédération Wallonie-Bruxelles « n'est pas un plan B »
Hier, quelques heures après l'annonce de la nouvelle appellation de la Communauté française, la N-VA réagissait vertement au choix « Fédération Wallonie-Bruxelles ». Pour Ben Weyts, il s'agit« d'une très grave provocation » de la part des francophones.La formation nationaliste flamande ne veut pas entendre parler de cette « décision francophone unilatérale », prise sans demander l'avis des partis flamands ni des néerlandophones de la capitale. Selon le député N-VA, la N-VA « ne tombera pas dans le piège ».

Pour Demotte, « la N-VA fait tout pour enliser les négociations »

L'attitude de la N-VA à l'égard de la transformation du nom de la Communauté française en Fédération Wallonie-Bruxelles « ne fait qu'attester du fait que ce parti est prêt à faire feu de tout bois pour peu que cela contribue à enliser les négociations menées en vue de la constitution d'un gouvernement fédéral », a regretté le ministre-président Rudy Demotte.
En transformant la Communauté française en Fédération Wallonie-Bruxelles, les partis francophones ont tenu « à réaffirmer le fait que Bruxelles est un partenaire à part entière, égal, avec lequel les Wallons entendent nourrir un partenariat privilégié, dans le respect de son statut de Région », a-t-il souligné mardi dans un communiqué.

Van Rompuy : « Les francophones sont déjà dans le plan B »

« Les francophones sont déjà dans le plan B », a dit Eric Van Rompuy (CD&V) sur La Première (RTBF) le lendemain. Il en veut pour preuve les dernières déclarations et le changement de nom de la Communauté française en Fédération Wallonie-Bruxelles. « Les francophones sont convaincus que la Flandre va faire sécession. C'est dans cette perspective qu'ils parlent de Fédération Wallonie-Bruxelles », a encore noté M. Van Rompuy. À la VRT, il a qualifié la démarche des francophones de « langage quasi-guerrier ».

Miller : la Fédération Wallonie-Bruxelles « n'est pas un plan B »…
Richard Miller, un des promoteurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles, est revenu sur la déclaration d'Eric Van Rompuy selon laquelle les francophones seraient déjà sur un plan B : « En tout cas cette décision vise le nouveau paysage francophone au sein de la Belgique fédérale : ce n'est pas un plan B. Si M. Van Rompuy trouve que c'est un excès de la part des francophones, il est un spécialiste en la matière. »« Il ne s'agit nullement de faire taire la Flandre, ou de dire à la Flandre que Bruxelles ne la concerne plus. Mais en même temps il faut pouvoir dire à l'immense majorité francophone qui habite Bruxelles que les liens entre francophones ne céderont pas. Bruxelles doit être une Région à part entière et être capable de mener les politiques nécessaires aux Bruxellois », a-t-il encore précisé.
… C'est « un bouclier protecteur » selon Maingain

Le président du FDF, Olivier Maingain, a relevé mardi sur Bel RTL que c'était peut-être bon signe que certains Flamands prennent ombrage du fait que les francophones font preuve de volonté pour clarifier leurs institutions. « Il est bon que la N-VA prenne conscience que les francophones savent se faire respecter. Les Flamands doivent savoir que quand on est demandeur d'une grande réforme de l'Etat, il faut donner des choses en contrepartie », a dit M. Maingain.
Pour Olivier Maingain, « Bruxelles a besoin d'un bouclier protecteur et ce bouclier c'est la Fédération Wallonie-Bruxelles », rappelant que si les Flamands avaient eux-aussi des exigences fortes.

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