jeudi 9 juin 2011

"Les secrets de Bart De Wever"

"Les secrets de Bart De Wever"

© belga
L'essayiste Marcel Sel, créature médiatique de la (micro-)blogosphère qui s'attache à décrypter le nationalisme flamand, vient de sortir un portrait politique du président de la N-VA Bart De Wever, qu'il présente comme la figure centrale de la crise institutionnelle.
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© belga
Pour planter le décor, Marcel Sel propose une synthèse et une analyse de textes, son ambition étant de gratter le vernis d'une figure volontiers débonnaire, et mettre à nu son "nationalisme démocratique", une idéologie dont l'auteur dit n'avoir trouvé aucune expérience réussie dans le monde.

Le nationalisme "n'est pas quelque chose de sain", à l'aune de la démocratie européenne, "du Traité de Lisbonne", argumente Marcel Sel, venu jeudi à Bruxelles présenter son ouvrage à la presse.

Le positionnement de Bart De Wever et de la N-VA par rapport à l'Europe est un des angles du portrait, qui s'attache également à mettre en évidence certaines proximités entre le parti nationaliste flamand et l'extrême droite. L'auteur souligne également des stratégies de manipulation des médias et de l'opinion publique et épingle la capacité de Bart De Wever à apparaître opportunément comme un homme diabolisé.

Le livre est dédié à la députée bruxelloise Els Ampe (Open Vld) qui, lors des festivités du 11 juillet dernier, avait interrompu le président du parlement flamand, le N-VA Jan Peumans, en lui reprochant de salir la réputation des Flamands avec son discours nationaliste. Publié aux éditions de l'Arbre, Marcel Sel espère pouvoir être traduit et distribué en Flandre.

"Les secrets de Bart De Wever", les éditions de l'arbre, 439 pages, 21,90 euros. (belga)
09/06/11 12h48

Les fascistes flamingants ne méritent aucun respect.


mercredi 8 juin 2011

Arm Vlaanderen.


Verbatim Knack du 1er juin 2011


BHV ne veut pas de tutelle flamingante et les flamingants ne veulent pas comprendre !

Bruxelles : le dialogue de sourds avec les patrons flamands ?

mercredi 08 juin 2011 à 10h00

Pendant que le président du Voka faisait face à des entrepreneurs wallons, l’administrateur délégué du patronat flamand rencontrait Charles Picqué pour parler de Bruxelles. Un dialogue, certes, mais dont la conclusion s’est résumé à ceci : chacun campe sur ses positions.
Charles Picqué, ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale.
Charles Picqué, ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale. © Belga

Le ministre-président bruxellois Charles Picqué a rencontré mardi midi, à leur invitation, les représentants de l'organisation patronale flamande de la zone Hal-Vilvorde et leur a fait part de ses critiques face à la vision selon lui «utilitariste» de Bruxelles défendue récemment par le président du Voka Luc De Bruyckere.
 
Jo Libeer, administrateur délégué de la fédération patronale flamande, a souligné, après le déjeuner-débat, que le point de vue de son organisation sur Bruxelles n'avait pas varié d'un iota depuis 2007. Il a contesté l'argument selon lequel les patrons flamands auraient quitté le champ de l'analyse économique pour interférer avec le champ politique.
 
Le déjeuner organisé dans un hôtel situé à Diegem, aux portes de Bruxelles, aura toutefois été l'occasion pour les uns et les autres de défendre l'intérêt de développer la métropole bruxelloise au sens large sur le plan économique. «Mais il faut que les Bruxellois se reconnaissent dans un tel projet», a toutefois tenu à dire Charles Picqué.
 
Selon une note du Voka évoquée récemment, l'organisation patronale flamande veut renforcer le contrôle et la sanction du non-respect du bilinguisme à Bruxelles. Elle plaide pour le transfert de compétences aujourd'hui communales vers la Région-capitale (aménagement du territoire, fiscalité, sécurité, etc.) et s'oppose à l'idée de Bruxelles comme Région à part entière, car celle-ci réduirait l'influence des Communautés et du fédéral dans la promotion du statut de capitale.
 
Devant les représentants du Voka Hal-Vilvorde, le ministre-président bruxellois a déploré qu'à travers cette vision, la Flandre voulait être plus forte à Bruxelles pour mieux servir exclusivement ses intérêts, même au détriment des Flamands de Bruxelles. A ses yeux, le bilinguisme ne doit servir que les ambitions de présenter Bruxelles à l'étranger comme faisant partie intégrante de la Flandre, le même raisonnement valant pour le rôle des Communautés et la répartition des compétences entre communes et Région.
 
«Je crois à l'utilité de telles rencontres parce que je crois qu'il y a encore des gens capables de recevoir des données objectives, a commenté Charles Picqué. Le déjeuner-débat a été l'occasion de rappeler nos exigences pour Bruxelles et d'écarter les préjugés et les contre-vérités à son sujet. Mais il reste beaucoup de travail pour rétablir un dialogue teinté d'objectivité sur Bruxelles.»
 
De son côté, Jo Libeer a précisé que la note du Voka constituait une base pour soutenir le développement économique de la zone métropolitaine de Bruxelles et pas autre chose : «Nous pensons que notre contribution au produit intérieur brut du pays nous autorise à prendre position», a-t-il commenté sans masquer les divergences de vue avec l'hôte bruxellois du jour que «nous sommes venus rencontrer en amis».
 
Trends.be, avec Belga

Toujours les mêmes clichés et slogans + les mêmes revendications. Vlaanderen über alles !

«La Wallonie abuse de la générosité de la Flandre !»

mercredi 08 juin 2011 à 09h51

Le patron des patrons flamands n’a pas mâché ses mots au Cercle de Wallonie, face à un parterre d’entrepreneurs du sud du pays : «La Wallonie vit au-dessus de ses moyens. Cette situation n'a pu perdurer que grâce aux transferts de la Flandre !» Le ministre Antoine n’a guère apprécié…

Luc De Bruyckere, président du Voka.
Luc De Bruyckere, président du Voka. © Yannbertrand

Luc De Bruyckere, président de l'organisation patronale flamande Voka, a pressé mardi les patrons wallons à «sortir du bois» pour réclamer «une réforme en profondeur» de la Wallonie, laquelle vit «au-dessus de ses moyens» grâce à la générosité de la Flandre.
 
«Le déficit primaire de la Wallonie est aujourd'hui de 6 milliards d'euros, a commenté mardi après-midi le patron des patrons flamands devant un parterre d'entrepreneurs wallons réunis au Cercle de Wallonie, à Namur. Il était de 1 milliard en 2006. La Wallonie vit au-dessus de ses moyens. Cette situation n'a pu perdurer que grâce aux transferts de la Flandre.»
 
Luc De Bruyckere a réfuté tout égoïsme dans l'attitude actuelle de la Flandre : «La Flandre est solidaire mais à condition que (cette solidarité) ne se transforme pas en assistanat et qu'elle soit transparente !»
 
Déplorant un taux d'emploi d'à peine 56 % en Wallonie (contre 66 % en Flandre), la faiblesse de l'enseignement francophone, ainsi que «le droit des chômeurs de Tournai» de refuser un emploi offert à Courtrai, Luc De Bruyckere a jugé que «la Wallonie a besoin d'une réforme en profondeur». «Il n'y a pas de raison que cette région d'Europe ne s'y soumette pas», a-t-il ajouté, émettant au passage quelques doutes sur les objectifs de relance wallonne : «J'entends beaucoup de bien du plan Marshall. J'aimerais y croire…»
 
A ses yeux la Wallonie n'est pourtant pas dépourvue d'atouts pour décoller, citant notamment des espaces encore libres, une réserve de main-d'œuvre, ainsi qu'une démographie plus forte qu'en Flandre.
 

«La gestion partagée de Bruxelles est une condition sine qua non du soutien de la Flandre»

 
Interrogé – virilement même, à une occasion – par l'assemblée, le directeur du Voka s'est défendu d'être séparatiste ou de poursuivre des objectifs politiques, expliquant plutôt être animé par un désir de plus grande efficacité économique. Il a toutefois répété son credo pour une profonde réforme de l'Etat, avec l'octroi de nouvelles compétences aux Régions, une révision de la loi de financement tout en plaidant pour une cogestion de Bruxelles par les Flamands et les francophones.
 
«La gestion partagée de Bruxelles est une condition sine qua non du soutien (de la Flandre) aux autres Régions, a encore averti Luc De Bruyckere. Le temps des demi-mesures est désormais fini.» Le patron des patrons flamands s'est d'ailleurs attaché à réfuter les craintes exprimées au sud du pays, pour qui une réforme de l'Etat reviendrait à appauvrir la Wallonie, voire préparerait la scission du pays.
 
«C'est maintenant que nous nous appauvrissons !, a encore fait valoir le président du Voka. Et cette situation ne s'améliorera pas si nous ne trouvons pas une solution adaptée. L'immobilisme est la voie la plus rapide vers le séparatisme !»
 
Malgré la crise économique et le blocage politique depuis près d'un an, Luc De Bruyckere a toutefois exprimé ses réticences quant à la formation d'un gouvernement à caractère socioéconomique uniquement, sans volet communautaire. «Il faut un accord communautaire avant d'avoir un gouvernement. Ce n'est pas ma position mais c'est comme ça que la Flandre raisonne aujourd'hui.»
 

Pour André Antoine, la Wallonie n'a pas de leçons à recevoir des patrons flamands

 
André Antoine, ministre wallon du Budget, estime que le sud du pays n'a pas de leçons à recevoir du Voka, dont le président a affirmé mardi que la Wallonie vit «au-dessus de ses moyens» grâce à la générosité de la Flandre. Selon André Antoine, ces propos relèvent d'une totale méconnaissance de la situation économique wallonne, voire d'une interprétation intentionnellement erronée de certaines études.
 
Ainsi, lorsque Luc De Bruyckere parle d'un déficit primaire wallon de 6 milliards d'euros, il cite des chiffres issus d'une étude académique qui ne reflète en rien les chiffres réels, car elle présente ce que serait le déficit primaire de la Wallonie en cas de scission de la Belgique. Le déficit primaire de la Wallonie en 2010 est en vérité de l'ordre de 210 millions, précise le ministre du Budget.
 
Il met aussi en exergue la loyauté de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui se sont engagées à restaurer en 2015 l'équilibre budgétaire des deux entités et à ramener, avec les autres entités, le déficit de la Belgique au seuil des - 3 % du PIB dès 2012. L'engagement a été tenu et même amélioré, ajoute-t-il.
 
Les propos du patron des patrons flamands sont révélateurs d'une totale méconnaissance de la réalité en Wallonie au regard des nombreux paramètres économiques encourageants dont la Région peut se féliciter aujourd'hui, affirme encore le ministre wallon.
 
Trends.be, avec Belga