à zaventem, on ne festoie pas
trop en français
LAMENSCH,MICHELLE
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Mercredi 20 juin 2012
l’humeur
Après les plaines de jour, les fêtes de quartier. Zaventem, en périphérie
bruxelloise, a concocté un nouveau règlement communal qui malmène la liberté
linguistique et le respect de la vie privée, garantis par la Constitution. Le
25 juin, à la demande des 3 élus N-VA (en cartel avec le CD&V), les édiles
seront invités à voter la création d’un « chèque festivités » de 125 euros, lié
aux frais d’organisation (podium, tables, etc.). Ce chèque indemnisera les
organisateurs de fêtes de quartier qui auront réalisé dans la seule langue
néerlandaise toute la communication « en relation avec l’événement ». Seront
exclues du subside les fêtes privées et à but lucratif. Tous les riverains
devront être admis aux activités proposées.
Un dossier devra être déposé à l’administration. Il contiendra les
invitations, affiches, comptes et photos prises lors des festivités.
Zaventem entend ainsi encourager les contacts sociaux entre voisins d’un
même quartier.
Mais il faut savoir que…
« À
l’occasion des 900 ans de la commune, dit le conseiller Patrick Van
Cauwenberghe (UF), une fête avait été organisée à Nossegem.
Des tracts en français avaient été distribués dans les boîtes aux lettres. La
N-VA ne l’avait pas supporté et avait demandé à la commune d’interdire cette
pratique. Impossible… La N-VA est revenue à la charge. La commune a trouvé la
parade : elle subsidiera les fêtes de quartier dont l’organisation se fait
exclusivement en néerlandais. »
La commune nous assure qu’avec l’accord du collège, les particuliers
pourront continuer à organiser des fêtes de quartier sans prétendre à des
subsides. Et donc sans devoir produire de « pièces à conviction » (invitations,
affiches, comptes, photos) et sans engagement linguistique lié au déroulement
de l’événement.
Mais les allophones de Zaventem hésitent à organiser des réjouissances
populaires dans leur langue. Il est arrivé que des « témoins » N-VA dénoncent
au conseil toute utilisation d’une autre langue que le néerlandais lors de leur
déroulement.
La
périphérie de Zaventem ne dort (toujours) pas
DE MUELENAERE,MICHEL
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Mardi 12
juin 2012
Environnement 12 % de survols en plus pour
le Noordrand. Trois fois plus de vols au-dessus de l’Oostrand que sur le
Noordrand…
La périphérie est, indique l’étude, subit
également ces nuisances. Mais relativement moins, puisque les 45.000 avions par
an parcourent un couloir large de plus ou moins 3 kilomètres de large. Là,
indique le professeur flamand, « la situation est plus acceptable ».
Ce n’est pas l’avis de l’Union belge contre
les nuisances d’avions (Ubcna) qui regroupe des riverains de l’est de la
capitale. « Le Noordrand n’est jamais survolé par des avions à basse
altitude qui vont atterrir, souligne un communiqué de l’association. Il faut encore ajouter pour la zone de l’est de Bruxelles les
17.175 atterrissages par la piste 02 et les 5.135 décollages par la 20 »,
ce qui donnerait un total de 67.810 avions en 2010, « soit trois fois plus que le
Noordrand ». Relevant
qu’Annemans – qui plaide au passage pour une dispersion des routes et une
dispersion des avions – est lui-même un habitant du Noordrand, l’Ubcna note par
ailleurs que des travaux seront entrepris par Brussels Airport sur la
principale piste de décollage 25 droite de Bruxelles-National, et que « ces travaux provoqueraient la
fermeture de cette piste préférentielle 25 droite pendant au moins 15 jours
non-stop, en pleines vacances, durant les 2 ou 3 premières semaines du mois
d’août 2012 ». Résultat
: « Une concentration totale des survols d’avions à très basse
altitude à l’atterrissage sur la piste 02 au mépris des nombreuses décisions de
justice », dénonce l’Ubcna. Reste qu’au-delà la guéguerre à laquelle
se livrent les riverains de Zaventem, l’une des
conclusions de la VUB reste pertinente : « Dans de telles zones de
concentration, le risque de maladies cardiovasculaires augmente
significativement. Nos calculs montrent que 20 à 80 cas supplémentaires de
maladies cardiovasculaires sont chaque année provoqués dans le Noordrand et le
Oostrand, dont 5 à 20 présentant des conséquences fatales. »
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