jeudi 21 juin 2012

Et ils osent exiger le respect !!!!!!!!


à zaventem, on ne festoie pas trop en français
LAMENSCH,MICHELLE
Page 13
Mercredi 20 juin 2012
l’humeur
Après les plaines de jour, les fêtes de quartier. Zaventem, en périphérie bruxelloise, a concocté un nouveau règlement communal qui malmène la liberté linguistique et le respect de la vie privée, garantis par la Constitution. Le 25 juin, à la demande des 3 élus N-VA (en cartel avec le CD&V), les édiles seront invités à voter la création d’un « chèque festivités » de 125 euros, lié aux frais d’organisation (podium, tables, etc.). Ce chèque indemnisera les organisateurs de fêtes de quartier qui auront réalisé dans la seule langue néerlandaise toute la communication « en relation avec l’événement ». Seront exclues du subside les fêtes privées et à but lucratif. Tous les riverains devront être admis aux activités proposées.
Un dossier devra être déposé à l’administration. Il contiendra les invitations, affiches, comptes et photos prises lors des festivités.
Zaventem entend ainsi encourager les contacts sociaux entre voisins d’un même quartier.
Mais il faut savoir que…
« À l’occasion des 900 ans de la commune, dit le conseiller Patrick Van Cauwenberghe (UF), une fête avait été organisée à Nossegem. Des tracts en français avaient été distribués dans les boîtes aux lettres. La N-VA ne l’avait pas supporté et avait demandé à la commune d’interdire cette pratique. Impossible… La N-VA est revenue à la charge. La commune a trouvé la parade : elle subsidiera les fêtes de quartier dont l’organisation se fait exclusivement en néerlandais. »
La commune nous assure qu’avec l’accord du collège, les particuliers pourront continuer à organiser des fêtes de quartier sans prétendre à des subsides. Et donc sans devoir produire de « pièces à conviction » (invitations, affiches, comptes, photos) et sans engagement linguistique lié au déroulement de l’événement.
Mais les allophones de Zaventem hésitent à organiser des réjouissances populaires dans leur langue. Il est arrivé que des « témoins » N-VA dénoncent au conseil toute utilisation d’une autre langue que le néerlandais lors de leur déroulement.

La périphérie de Zaventem ne dort (toujours) pas

DE MUELENAERE,MICHEL
Page 7
Mardi 12 juin 2012

Environnement 12 % de survols en plus pour le Noordrand. Trois fois plus de vols au-dessus de l’Oostrand que sur le Noordrand…

Que les décollages et atterrissages de et vers l’aéroport de Zaventem empoisonnent la vie n’est plus une nouvelle. Régulièrement, les mouvements d’avions liés à Bruxelles-National provoquent des poussées d’acide, voire des crises politiques. Dernière poussée de fièvre en date : l’étude d’un professeur de la VUB, Lieven Annemans, dénonçant le fait que le nombre de vols décollant de Zaventem et passant au-dessus de la périphérie Nord de la capitale (le Noordrand) a augmenté de 19.007 en 2010 à 21.343 en 2011. Une hausse 12,3 %. Au-dessus de ces zones (Haren, Koningslo, Strombeek-Bever, Meise, Wemmel…) convergent deux routes aériennes concentrant plus de 21.000 avions dans un couloir de 500-1.000 mètres.
La périphérie est, indique l’étude, subit également ces nuisances. Mais relativement moins, puisque les 45.000 avions par an parcourent un couloir large de plus ou moins 3 kilomètres de large. Là, indique le professeur flamand, « la situation est plus acceptable ».
Ce n’est pas l’avis de l’Union belge contre les nuisances d’avions (Ubcna) qui regroupe des riverains de l’est de la capitale. « Le Noordrand n’est jamais survolé par des avions à basse altitude qui vont atterrir, souligne un communiqué de l’association. Il faut encore ajouter pour la zone de l’est de Bruxelles les 17.175 atterrissages par la piste 02 et les 5.135 décollages par la 20 », ce qui donnerait un total de 67.810 avions en 2010, « soit trois fois plus que le Noordrand ». Relevant qu’Annemans – qui plaide au passage pour une dispersion des routes et une dispersion des avions – est lui-même un habitant du Noordrand, l’Ubcna note par ailleurs que des travaux seront entrepris par Brussels Airport sur la principale piste de décollage 25 droite de Bruxelles-National, et que « ces travaux provoqueraient la fermeture de cette piste préférentielle 25 droite pendant au moins 15 jours non-stop, en pleines vacances, durant les 2 ou 3 premières semaines du mois d’août 2012 ». Résultat : « Une concentration totale des survols d’avions à très basse altitude à l’atterrissage sur la piste 02 au mépris des nombreuses décisions de justice », dénonce l’Ubcna. Reste qu’au-delà la guéguerre à laquelle se livrent les riverains de Zaventem, l’une des
conclusions de la VUB reste pertinente : « Dans de telles zones de concentration, le risque de maladies cardiovasculaires augmente significativement. Nos calculs montrent que 20 à 80 cas supplémentaires de maladies cardiovasculaires sont chaque année provoqués dans le Noordrand et le Oostrand, dont 5 à 20 présentant des conséquences fatales. »

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