mardi 23 décembre 2014

Alles voor Vlaanderen !!!!

L'aéroport de Bruxelles-National avantage surtout la Flandre

 - Mis à jour
Source: Le Vif
Le néo-député wallon Nicolas Martin (PS), ex-bourgmestre ff de Mons en remplacement d'Elio Di Rupo, et donc valeur sûre du PS wallon, demande une étude de l'impact de l'activité économique de l'aéroport de Bruxelles-National sur la Wallonie. Les retombées de cet outil fédéral avantagent surtout la Flandre.
L'aéroport de Bruxelles-National  avantage surtout la Flandre
Zaventem © Reuters
Selon le député wallon Nicolas Martin (PS), l'aéroport de Bruxelles-National a bénéficié des largesses du fédéral avant d'être confié au privé. L'Etat belge a fait la mariée belle. Mais les retombées en termes de valeur ajoutée et d'emplois de ces investissements bénéficient surtout à la Flandre. Le récent (novembre 2014) rapport de la Banque nationale (BNB) sur l'importance économique du transport aérien en atteste. Le Montois demande au ministre wallon des aéroports Carlo Di Antonio (CDH) de faire réaliser une étude plus complète sur l'impact des aéroports sur le développement régional, un travail nécessaire selon lui pour appréhender les prochains défis et préparer au mieux les aéroports de Liège et Charleroi: les nuisances sonores de Brussels Airport brideront son développement. Cette étude devrait également permettre de demander que la valeur ajoutée créée par l'aéroport national ne soit plus prise en compte dans les statistiques du Produit intérieur brut (PIB), car la contribution de chaque Région au PIB national est une base du calcul du financement des Régions.
Les subsides fédéraux auraient-ils avantagé l'économie flamande? A vous entendre, poser la question, c'est y répondre...
Zaventem, comme disent les Flamands lorsqu'ils parlent de l'aéroport de Bruxelles-National, a bénéficié dans les années 1990 d'investissements considérables, financés par l'Etat fédéral. Mais les retombées de l'activité de l'aéroport national bénéficient majoritairement à la Flandre. En termes d'emplois par exemple. Selon la BNB, l'aéroport, en 2012, représentait 17.463 emplois directs et 20.825 emplois indirects (commerces, Horeca, transport de personnes et de biens vers ou depuis l'aéroport, sécurité, courrier...). Au mois de mai dernier, Kris Peeters, alors ministre-président flamand, expliquait même, dans un communiqué, que Brussels Airport générait plus de 20.000 emplois directs et plus de 24.000 emplois indirects, soit 1,6% de tous les emplois flamands. Mais de ces travailleurs directs, environ 2.300 viendraient de Wallonie et 3.000 de la Région bruxelloise. Les 14.700 autres habitent en Flandre. C'est disproportionné.
Mais Brussels Airport Company, puisque c'est maintenant son nom, est une société privée...
A 75%, si on veut, puisque la concession a été accordée en 2001 à un consortium privé (australo-canadien). Mais l'Etat belge garde 25% des parts. Et continue à y investir, même si c'est dans une moindre mesure, et à participer à son développement, qui profite essentiellement à la Flandre. Toujours selon la BNB, l'importance économique de l'aéroport en 2012 peut être chiffrée à plus de 3 milliards d'euros, ce qui en fait le deuxième pôle économique du pays, et donc de Flandre, après le port d'Anvers. Cela représente 1,4% du PIB de la Flandre, et 0,9% du PIB de la Belgique.
Vous voulez donc que la Wallonie ait une part plus importante du gâteau ?
Je pense surtout qu'il faudrait plus de cohérence dans la politique aéroportuaire du pays, avec la volonté d'encourager le développement de tous les aéroports du pays, les régionaux comme celui de Bruxelles-National. Où les investissements se poursuivent. A commencer par le Connector (75 millions d'euros), qui va enfin pouvoir réduire le temps de marche jusqu'à l'avion. Les pistes vont être rénovées, l'offre de parking augmentée, ainsi que les zones commerciales. L'emploi, dans le secteur aérien, va doubler d'ici 2030, entend-on. Et Zaventem s'est fixé pour objectif la création de 10.000 emplois supplémentaires dans les dix prochaines années. Des compagnies low-cost s'y installent, comme Ryanair ou Vueling, et de nouvelles compagnies, comme Emirates, y développent leurs activités. Je m'en réjouis, mais il n'y a pas de raison que les retombées économiques de l'aéroport national soient plus importantes pour une région que pour une autre.
Attirer le low-cost, c'est déloyal ?
La Wallonie, il y a plus de 10 ans, a fait des choix intelligents, en privilégiant le low-cost à Charleroi, et le fret à Liège. Des activités complémentaires à celles de Zaventem. Pourquoi dès lors exercer un véritable lobby auprès de la Commission européenne pour contester les subsides accordés à Charleroi (quand dans le même temps le fédéral accorde à Brussels Airlines, Jetairfly et Thomas Cook 20 millions par an pour leur permettre de réduire les coûts liés à la sécurité)? Et pourquoi en effet se lancer sur ce même terrain du low-cost? Et peut-on oublier que c'est la SRIW (Société régionale d'Investissement de Wallonie) qui a permis de terminer le tour de table financier pour la constitution de Brussels Airlines, basée à Zaventem? Et comment ne pas tenir compte des nuisances bien réelles de Bruxelles-National? Cela aura immanquablement des répercussions sur Liège et Charleroi.
On avait parlé, à une époque, de déménager l'aéroport national vers la base aérienne de Beauvechain, sur la frontière linguistique, dont la fermeture par la Défense nationale, est envisagée. Ce ne serait pas la bonne solution ?
Vous oubliez qu'on avait aussi parlé de le délocaliser à Chièvres, en Hainaut, sur le site de l'aérodrome militaire exploité par le SHAPE. Et Bierset était également, jusqu'en 2011, un aérodrome militaire, avant de devenir pleinement Liège Airport. Mais moi je pense qu'une vraie politique aéroportuaire doit encourager les collaborations, et rapidement trouver des solutions au survol de Bruxelles, de nuit en particulier. La Wallonie a beaucoup investi pour insonoriser les bâtiments et permettre à Liège de continuer à accueillir les vols de nuit. Il faut anticiper les défis majeurs liés au développement économique de notre région et du pays tout entier, dont l'activité aéroportuaire est un facteur important, tant à Bruxelles qu'à Liège ou Charleroi.

lundi 22 décembre 2014

Faut pas coucher avec le diable ....

Charles Michel "entarté" aux frites et à la mayonnaise

 - Mis à jour
Source: Belga
Une poignée de LilithS (des militantes de gauche qui refusent de se présenter comme les héritières des Femen) ont interrompu lundi midi une intervention que le Premier ministre Charles Michel venait de débuter devant le Cercle de Wallonie à Namur, aspergeant le chef du gouvernement fédéral de frites et de mayonnaise.
Charles Michel "entarté" aux frites et à la mayonnaise
© Belga
Vêtues de noir et hurlant "Michel, dégage, austérité dehors", ces trois ou quatre jeunes femmes partiellement masquées s'en sont pris à M. Michel alors qu'il entamait un discours sur le thème "prendre ses responsabilités" sur les hauteurs de Namur, devant un parterre d'hommes d'affaires wallons.
Sur leur t-shirts étaient inscrits les slogans: "Quel social sur vos frites?", "Michel Dégage!". Elles ont aspergé le Premier ministre et les personnes assises au premier rang de l'assistance de frites et de mayonnaise, contraignant M. Michel à interrompre son intervention. Elles ont ensuite été évacuées par le service d'ordre, visiblement pris par surprise - ce qui n'est pas sans poser des questions sur la sécurité du chef de gouvernement. Dans un communiqué revendiquant cette action, le mouvement des LilithS a affirmé que "le modèle social est détruit au nom d'une compétitivité absurde qui laisse le bien-être de la population à la porte des ministères". "Au peuple belge on ne laisse que les frites sauce austérité. C'est pourquoi nous jetons à leur visage le symbole d'une Belgique qu'ils démantèlent", ajoutent ces militantes. "La Belgique se portait mieux sans gouvernement. Michel dégage", lancent-elles, en prévenant: "Nous sommes multiples. Nous surgirons de l'espace public dans vos sphères de pouvoir chaque fois que cela sera nécessaire". M. Michel s'est absenté une dizaine de minutes et a repris son discours après s'être changé - avec une cravate mais sans veston - , sous les applaudissements nourris de l'assistance largement acquise au programme de son gouvernement de centre-droit. "Cela n'a pas été le cas au début", a-t-il fait caustiquement observer lors d'une période de questions-réponses.
Selon le président du Cercle de Wallonie, Pierre Rion, les LitithS s'étaient inscrites comme étudiantes en journalisme de l'Université catholique de Louvain (UCL) et ont été admises à ce titre. Elles ont, selon des témoins, été interpellées par la police à la sortie du château qui abrite le cercle.
Selon son porte-parole, le Premier ministre ne portera pas plainte contre les deux jeunes filles qui l'ont le plus directement agressé. "Il prend cela avec humour", a ajouté le porte-parole.
Les quatre activistes de LilithS interpellées et identifiées avant d'être relâchées
Les quatre activistes de LilithS, qui ont aspergé le Premier ministre Charles Michel de frites et de mayonnaise lundi midi lors de son intervention au Cercle de Wallonie, ont été interpellées et identifiées par la police avant d'être relâchées immédiatement, a indiqué lundi soir la porte-parole de la police locale de Namur, Laurence Mossiat.
"Leur véhicule a été intercepté à la sortie du Cercle de Wallonie. Ces femmes n'ont pas été privées de liberté étant donné qu'il n'y a pas de plainte judiciaire. Le Premier ministre n'a pas souhaité déposer plainte et le Cercle de Wallonie n'en avait pas émis l'intention en début d'après-midi. Il est possible que le Cercle de Wallonie le fasse plus tard pour d'éventuelles dégradations", a précisé Laurence Mossiat. La police a dressé un rapport administratif à la suite de l'incident. Si une plainte était déposée, le parquet de Namur pourrait exiger que ces femmes soient entendues selon la qualification retenue.
Le Cercle de Wallonie envisage de déposer plainte
Pour le Cercle de Wallonie, le dépôt d'une plainte éventuelle contre les quatre femmes de LilithS est "à l'ordre du jour", indique lundi soir André Van Hecke, l'administrateur-délégué du Cercle de Wallonie. "Au-delà de la seule agression du Premier ministre, rentrer chez vous à quatre, quels que soient les dégâts que vous pourriez faire, c'est de toute façon une agression. J'ai demandé à nos conseils de voir ce que cela représentait. Nous allons voir avec les services du Premier ministre qui apparemment ne porteront pas plainte", déclare André Van Hecke. Le dépôt d'une plainte est toujours en réflexion. "Nous allons réfléchir, nous avons d'autres combats que le misérable. Le misérable doit leur suffire déjà à ces jeunes femmes. Que ces personnes se regardent un peu et regardent dans quelle société elles vivent", a lancé l'administrateur-délégué. Elles se seraient présentées comme des étudiantes en journalisme à l'UCL, selon André Van Hecke: "Mais le recteur ne trouve pas trace de leur inscription. Elles pourraient venir de l'IAD (Institut des Arts de Diffusion, NDLR)."

mercredi 17 décembre 2014

Eclairage sur les racines flamingantes. Voir le site www.resistances.be

Hommage N-VA en l’honneur du fasciste van Severen

jeudi 23 octobre 2014, par AFF-Verzet,Rédaction de RésistanceS.be
La semaine dernière, le journal antifasciste en ligne AFF/Verzet, le partenaire flamand de RésistanceS.be, révélait les étrangers fréquentations du secrétaire d’Etat Théo Francken avec Bob Maes, un ancien collaborateur des nazis. Samedi prochain, c’est un autre membre important de la N-VA qui rendra à son tour hommage à un ancien dirigeant de l’extrême droite flamande. Le partenaire politique du MR collectionne sa nostalgie complaisante avec les heures sombres de notre pays.
INFO EXCLUSIVE des web-journaux RésistanceS.be et AFF/Verzet.

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Dans les années trente, meeting du Verdinaso, le mouvement flamand d’extrême droite fondé par Joris van Severen.
CE SAMEDI 25 OCTOBRE se tiendra dans la commune de Dentergem, en Flandre orientale, le « Sixième colloque Joris van Severen », du nom de l’ancien dirigeant-fondateur du Verdinaso, le mouvement d’extrême droiteflamand le plus important des années 1930, avec le Vlaams Nationaal Verbond (VNV, l’Union national-flamande).
L’un des piliers de ce colloque nostalgique est le bourgmestre de Dentergem en personne, Koen Degroote. Il est membre de la N-VA, le parti de Bart De Wever, mais également député fédéral. C’est-à-dire qu’il fait partie de la majorité parlementaire qui soutient le gouvernement fédéral de Charles Michel.
La semaine politique précédente a été animée par la polémique suscitée par les déclarations de Jan Jambon, le ministre N-VA de l’Intérieur, sur la collaboration et le scandale provoqué par la présence de Théo Francken, le secrétaire d’Etat N-VA à l’immigration et à l’asile, à l’anniversaire des 90 ans de Bob Maes. Pour rappel, membre du VNV, ce dernier fut collaborateur pendant l’occupation allemande, condamné à la Libération pour incivisme, puis fondateur du VMO, sénateur de la Volksunie et aujourd’hui président d’honneur de la section de Zaventem de la N-VA.
Les nouvelles révélations de ce jeudi de RésistanceS.be et de l’AFF/Verzet prouvent que le partenaire politique nationaliste flamand du MR compte donc dans ses rangs encore d’autres responsables pour qui l’évocation du passé fasciste de la Flandre ne pose aucun soucis. Comme le démontre la participation active, dans deux jours, du député fédéral-bourgmestre N-VA Koen Degroote au « Sixième colloque van Severen ».

1. Qui est Joris van Severen ?

Il est né le 19 juillet 1894 à Wakken, actuellement une section de la commune de Dentergem. Sous l’influence du curé de son village, il devient « flamingant ». Son engagement politique se renforce encore lorsqu’il adhère à l’Algemeen Katholiek Vlaams Studentenverbond (l’Union générale des étudiants catholiques flamands) et au Frontbeweging, un mouvement de soldats nationalistes prônant le pacifisme apparu à la fin de la Première Guerre mondiale. En 1921, Joris van Severen est élu député pour le Frontpartij, directement issu du Frontbeweging. Ce nouveau parti politique agissait en tant que « Vlaamsche Front ». C’est de celui-ci que naîtra, en 1933, le parti d’extrême droite VNV.
Joris van Severen évolue ensuite de « flamingant de gauche » vers des conceptions toujours plus à droite et autoritaires. Ses « maitres à penser » sont alors Charles Maurras, le concepteur français du « nationalisme intégral » et de l’« antisémitisme d’Etat », et Benito Mussolini, le Duce des fascistes italiens. Le 6 octobre 1931, Joris van Severen met sur pied le Verbond der Dietsche Nationaal-Solidaristen (Verdinaso, en français : l’Union des nationaux-solidaristes thiois). Son mouvement à l’ambition de constituer un « Etat thiois », regroupant tous les néerlandophones de Lille à Groningue, du nord de la France au nord des Pays-Bas. Pour y parvenir, van Severen théorise une doctrine, le « national-solidarisme ». Son Etat devra être autoritaire, d’Ordre nouveau.
Pour diffuser sa propagande et sécuriser ses meetings, le Verdinaso se dote d’une milice en uniforme, forte de près de 5.000 miliciens, formée pour beaucoup des gros bras de la cause national-flamande. Son nom : Dinaso militanten orde (DMO).
En juillet 1934, Joris van Severen adopte une nouvelle orientation stratégique et étatiste. Du nationalisme flamand souhaitant la fin de la Belgique, il va désormais plaider pour la réunification de la Flandre belge, du nord de la France, des Pays-Bas, mais aussi de la Wallonie et du Luxembourg dans un « Dietsche Imperium » (l’Empire thiois). Ce changement de cap va provoquer un schisme au sein du mouvement flamand : le VNV reproche à van Severen de glisser du « nationalisme populaire » vers le « nationalisme d’Etat ». Il est aussi accusé d’avoir fait allégeance à « l’establishment belge ». Mais, la Sûreté de l’Etat continuera de le considérer comme un leader dangereux pour la Belgique. Juste avant l’invasion du pays par l’Allemagne, Joris van Severen est arrêté le 10 mai 1940 et transféré en France. Dans l’agitation liée au climat de guerre, il est fusillé en même temps que vingt autres prisonniers. Sous l’occupation, une grande partie du Verdinaso se ralliera au parti collaborationniste de Staf De Clerq, le VNV.

2. Van Severen est-il une référence pour l’extrême droite contemporaine ?

C’est le cas. Dès les lendemains de la Seconde Guerre mondiale, un véritableculte à la personnalité de Joris van Severen est cultivé par ses disciples, parmi lesquels se retrouvent notamment des ex-collaborateurs et autres membres du VNV. Lors de la recréation, en 1972, de la Vlaamse militanten organisation (VMO, cofondée en 1948 par Bob Maes), cette organisation nationaliste héritière de l’extrême droite flamande des années 1930-1940 va se rebaptiser en Vlaamse militanten orde (VMO), un clin d’oeil évident à laDinaso militanten orde (DMO), la milice du mouvement de van Severen. Plus tard, dans les années 2000, d’autres disciples d’extrême droite s’activeront au sein de la Nieuw solidaristisch alternatief (N-SA), en français : la Nouvelle alliance solidariste. En 2011, une « vaste session » sur Joris van Severen et le Verdinaso est mise au programme de l’université d’été des Vlaams BelangJongeren (VBJ). Le « groupe d’action nationaliste » Voorpost, l’un des piliers fondateurs du Vlaams Blok/Belang, commémore encore le souvenir du chef fasciste flamand.
Du côté francophone, van Severen est aussi une référence idéologique. Dans les années 1970, des groupes d’extrême droite adhèrent en partie à ses thèses solidaristes. C’est par exemple le cas du Front de la jeunesse, la plus importante organisation néofasciste à Bruxelles et en Wallonie. Dans les années 1990, une tendance interne du Front national belge se revendique des théories de van Severen. La bannière wallonne de Terre & Peuple, un mouvement de « défense de la race blanche », célèbre toujours de nos jours le père du national-solidarisme.

3. Qui organise le « Sixième colloque Joris van Severen » ?

Le colloque qui se tiendra ce 25 octobre est une initiative officielle d’une asbl localisée à Ypres, en Flandre occidentale, connue sous le nom deStudiecentrum Joris van Severen (Centre d’études Joris van Severen). Celui-ci est directement lié à la Stichting Joris van Severen (Fondation Joris van Severen). La mission initiale de ce centre d’étude est d’analyser la vie et l’œuvre politique du dirigeant-fondateur du Verdinaso. Tous les trois mois, ce centre publie une lettre d’information, et des annales. Tous les deux ans est organisé également un colloque.
Ce centre d’études bien particulier ne fait pas partie de l’extrême droite, cependant, il a toujours été composé et soutenu par des activistes du mouvement nationaliste flamand, dont certains proviennent des rangs de l’extrême droite. C’est le cas de Luc Pauwels (voir la question suivante de notre présent article). En 2014, des sites Internet d’organisation d’extrême droite (NSV, Bormshuis...) proposent toujours des liens vers celui du Studiecentrum Joris van Severen. Au niveau local, pour organiser ses activités de commémoration du souvenir du leader du « fascisme à la flamande », il peut surtout compter sur des élus de la N-VA.

4. Qui y interviendra ?

Le mot de bienvenue du « Sixième colloque van Severen » sera prononcé par le bourgmestre de la commune où se déroule le colloque, Koen Degroote, membre de la N-VA. Ensuite, le président du centre d’études, Vik Eggermont, introduira les orateurs.
Tom Cobbaert, archiviste auprès de l’Archief en Documentatie centrum voor het vlaams-nationalisme, parlera de « la pensée européenne chez Joris van Severen et le Verdinaso », et Luc Pauwels évoquera le « Joris van Severen dans la perspective européenne large ». Le second intervenant dirige laDeltastichting (Fondation Delta), un cercle de réflexion idéologique lié à l’extrême droite européïste, conduite par le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE). Dans les années 1960, le même Luc Pauwels fut l’un des dirigeants de la branche flamande de Jeune Europe, l’organisation « nationaliste-révolutionnaire » » de Jean Thiriart. Pauwels est par ailleurs membre du conseil d’administration du Studiecentrum Joris van Severen.
Après un « repas breughélien », Pieter Jan Verstraete, auteur de livres sur des personnalités polémiques de l’histoire, présentera une « Fotobiographie Joris van Severen ». Le mot de la fin de ce colloque sera prononcé, à nouveau, par le bourgmestre N-VA Koen Degroote.

5. Qu’en pense le président de la N-VA, Bart De Wever ?

De retour de Chine, Bart De Wever est passé dans tous les médias possibles (ATV, VRT, VTM, Het laatste Nieuws, De Morgen…) pour défendre son ministre de l’Intérieur Jan Jambon et son secrétaire d’État Théo Francken, membres N-VA du gouvernement fédéral de Charles Michel mis en cause à propos de leurs liens avec des anciens collaborateurs. Irrité, Bart De Wever s’est demandé s’il ne valait pas mieux s’occuper des problèmes de la première moitié du XXIe siècle et pas de ceux de la seconde moitié du XXe siècle.
Alors, pourquoi le député fédéral-bourgmestre N-VA Koen Degroote doit-il accueillir dans sa commune un colloque sur le fondateur d’un mouvement fasciste actif dans les années 1930 ?

6. De Wever connaît-il le Centre d’études Joris van Severen ?

Oui. Le 16 septembre 2000 exactement, Bart De Wever, alors jeune historien, y était l’invité sur le sujet « L’ombre du leader. Joris Van Severen et le nationalisme flamand d’après-guerre ». Une participation qui pose problème apparemment : une tentative d’effacer cette information a encore été faite récemment sur les pages Wikipedia relatives à Bart De Wever.
Suite à sa contribution en 2000, Bart De Wever reste toujours mentionné sur le site Internet du Centre d’études Joris van Severen, comme un des collaborateurs de ses annales et de sa lettre d’information.

7. Que doit faire le N-VA Koen Degroote ?

Sa participation ce samedi au « Sixième colloque Joris van Sevren » devrait tout naturellement poser un nouveau soucis au premier ministre du gouvernement fédéral : voici encore un membre N-VA de sa majorité qui va se faire remarquer à propos des heures sombres de notre pays.
En participant à ce colloque, Koen Degroote contribue à la réécriture de l’histoire du mouvement nationaliste flamand au service de son courant d’extrême droite. Joris van Severen n’était pas un démocrate. Koen Degroote devrait annuler sa participation active à ce colloque.

PLUS D’INFOS SUR JORIS VAN SEVEREN ?
En 2009, réactualisé en 2011, RésistanceS.be consacrait un dossier complet de plusieurs articles sur ce leader du fascisme raciste à la flamande. Ce dossier est toujours en ligne gratuitement sur notre site central :
Au cœur de l’idéologie national-solidariste

© RésistanceS-News.be - Blog d’informations du web-journal RésistanceS.be édité par l’Observatoire belge de l’extrême droite |www.resistancesnews.be | 

mardi 9 décembre 2014

Adolf De Wever, le père fondateur du grand Reich Flamand qui durera 1000 ans !!!!

C'est un Flamand qui le dit !...

IL FALLAIT UN FLAMAND - QUI connaît LES WALLONS COMME SA POCHE -  POUR décrypter LES INTENTIONS cachées DE DE WEVER.


LE MR ET CHARLES MICHEL VONT AU CASSE-PIPE !


QUI RESTERA POUR SAUVER LES WALLONS ET BRUXELLES ?


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9 septembre 2014

Le journaliste flamand Guido Fonteyn a été pendant plus de vingt ans correspondant du "Standaard" en Wallonie.

Aujourd’hui retraité, il a regagné Bruxelles, où il se sent chez lui. Son regard sur la Flandre et la situation politique inédite qui se prépare actuellement est implacable. Sa certitude: Bart De Wever attend son heure à Anvers et la philosophie de la N-VA est d’extrême-droite.

Pourquoi Bart De Wever n’est-il pas devenu ministre-président de Flandre?

Il ne veut pas être ministre-président flamand parce qu’il mise sur la fin de la Belgique. Il laisse faire les autres et attend son heure à Anvers. C’est pour cela que la N-VA a mis un type assez insignifiant, Geert Bourgeois, à la tête de la région flamande.

C’est aussi pour cela que la N-VA, qui a largement gagné les élections du 25 mai, ne veut pas prendre la main au fédéral?

C’est le fond du problème: pourquoi Bart De Wever reste-t-il dans sa maison communale d’Anvers? Et pourquoi la N-VA ne veut-elle pas du poste de Premier ministre? Cela fait partie de la "verrotting strategië", de la stratégie de pourrissement. C’est voulu. La N-VA a choisi le partenaire le plus faible en Wallonie, le MR, pour provoquer à moyen terme une révolte du côté francophone. Un jour, le PS devra sortir de sa réserve. Et quand le PS attaquera le gouvernement de front, Bart De Wever et la N-VA diront qu’aucune stratégie n’est possible avec la Wallonie. Et la N-VA plaidera pour un "Staat van Vlaanderen", un État flamand dont la capitale sera Anvers.

Et Bruxelles, qui a toujours été le nœud du problème belge?

Ils s’en moquent. La N-VA n’a aucun intérêt pour Bruxelles. C’est trop compliqué. Elle en ferait un district international, francophone. D’ailleurs, il n’y a aucun Bruxellois de poids à la N-VA. Bart De Wever ne veut pas scinder la Belgique pour des motifs culturels ou linguistiques, mais pour instaurer un gouvernement fort et basé sur les intérêts d’une élite. Les thèses de la N-VA ne sont pas celles de la Volksunie. Anciaux et les autres de la VU en avaient fait un parti flamand engagé mais qui voulait améliorer le sort de tous les Flamands. Pour la N-VA, seuls comptent les "beteren", les meilleurs, une élite de naissance ou au mérite. Il n’y a rien de "gauchiste" dans la N-VA.

"Bart De Wever ne veut pas scinder la Belgique pour des motifs culturels ou linguistiques, mais pour instaurer un gouvernement fort et basé sur les intérêts d’une élite."

En effet, ce sont même des thèses très à droite…

La N-VA est un parti d’extrême-droite, à la fois sur le plan social il y a l’élite et puis les autres — et sur le plan économique on supprime les subsides, on limite les allocations de chômage dans le temps, etc. Et Bruxelles ne fait pas partie de l’élite, mais des "autres". Pour la N-VA, la "nouvelle Flandre" est une société thatchérienne. Il faut lire l’interview donnée à "Knack" par le président du KVHV Antwerpen, un cercle d’étudiants catholiques, Wouter Jambon. Oui, le fils de Jan. Il déclare notamment qu’il faut en finir avec l’idée que les études supérieures sont accessibles à tous. C’est ce cercle qui a formé De Wever, Jambon, Homans… Ces gens font une différence entre l’élite et le reste du peuple. On voit déjà la politique du gouvernement flamand qui veut augmenter le prix des écoles… C’est la grande idée de Thatcher.

Ce n’est pas l’influence du Vlaams Belang?

Non. La N-VA a attiré de nombreux électeurs du Vlaams Belang. Cela explique ses bons résultats électoraux. Mais la dérive droitière vient du KVHV.

Est-ce que le MR est conscient de cette dérive de l’un de ses futurs partenaires?

Le MR se retrouve dans le programme économique de la N-VA. Mais c’est une réflexion à court terme. Il n’a pas compris que la N-VA mise toujours sur la fin de la Belgique et table sur le processus de pourrissement. La N-VA ne veut pas sauver la Belgique. Même si le Premier ministre est Charles Michel et même s’il est bilingue, cela ne fait aucune différence pour la N-VA.

"Quand le PS attaquera le gouvernement, Bart De Wever dira qu’aucune stratégie n’est possible avec la Wallonie."

Cela dit, il fallait des francophones dans cette coalition…

Je comprends la réaction du MR. C’est une occasion unique, même peut-être d’avoir le poste de Premier ministre. Ils ont été éjectés des majorités régionales et communautaire. Les régions mènent de plus en plus leur propre vie et ont des stratégies différentes. Cela a commencé tout de suite, avec la Communauté germanophone, qui a formé une majorité sans le cdH. Mais il ne faut pas y voir le déclencheur ce qui s’est passé par la suite. Chaque entité a désormais sa propre motivation.

Et le CD & V, comment vit-il sa future cohabitation avec des partis de droite?

Le CD & V se rend compte petit à petit que cette situation n’est pas confortable et donc ne revendique plus le poste de Premier ministre pour Kris Peeters. Il comprend qu’il fait le jeu de la N-VA. Le refus du poste de Premier ministre peut être le signe que le CD & V veut prendre ses distances. À l’aile gauche du CD & V, l’ACW (le mouvement ouvrier chrétien flamand) ne pourra pas toujours se cacher derrière le règlement de l’affaire Arco (les coopérateurs qui ont tout perdu dans la déconfiture de Dexia, Ndlr). Eux aussi vont sortir du bois. À l’ACW, il y a une nouvelle génération syndicale qui n’a rien à voir avec Arco.

Tous les électeurs de la N-VA sont-ils d’extrême-droite? Ou est-ce comme en France où des ouvriers votent pour le Front national?

Les Flamands qui ont voté pour la N-VA commencent à comprendre que c’est devenu un parti d’extrême-droite. Il y a trois ou quatre ans, j’ai donné une conférence à Turnhout devant des syndicalistes de l’ACW. On y dévoilait un sondage sur la question "Qui parmi vous a voté N-VA?". Eh bien, 60% des présents avaient voté N-VA! Et ce sont des gens de gauche… Ils doivent commencer à réfléchir.

Est-ce que les choses auraient été différentes si le cdH avait accepté d’aller dans la coalition?

Lutgen n’a pas confiance dans la N-VA. Le cdH a probablement eu raison de ne pas aller au fédéral et de se mettre un peu à l’écart.

Du côté francophone, le PS est étonnamment discret. Pourquoi?

En Wallonie, le ministre-président Magnette a compris qu’il faut être prudent. Il attend les textes, dit-il. Mais il se retient. Les syndicats aussi.

Mais vous dites qu’il y aura une explosion venue de Wallonie?

Je donne maximum deux ans à ce gouvernement pour qu’une révolte se dresse contre lui, venant des francophones. C’est stratégique: les Wallons devront attaquer, par des grèves, des manifestations… Et alors, Bart De Wever sortira de son hôtel de ville. Il dira qu’il n’y a définitivement pas moyen de travailler avec les Wallons.

Et le gouvernement tombera?

Oui. La N-VA sortira du gouvernement et on reviendra à une formule classique.

À lire: Guido Fonteyn, « Vlaanderen, Brussel, Wallonië: een ménage à trois »

lundi 8 décembre 2014

La N-VA ne veut pas du Vif/L'Express à Zaventem

Ce dimanche, Le Vif/L'Express était proposé, gratuitement, aux lecteurs de 7 Dimanche. L'hebdomadaire, tiré à près de 250 000 exemplaires pour l'occasion, était dès lors disponible dans toutes les boulangeries où le journal dominical est livré. Ce qui n'a pas plu du tout à Philippe Laeremans, président de la N-VA Zaventem.


Dans un courrier électronique adressé dès 10h40, ce 7 décembre, à la rédaction en chef du premier newsmagazine francophone du pays, il exprime son mécontentement :
"Messieurs,
Cette semaine, j'ai remarqué l'édition gratuite du Vif / L'Express dans un certain nombre de boulangeries à Sterrebeek.
Ce magazine est uniquement en FRANçAIS. C'est illicite étant donné que Sterrebeek fait partie de la commune unilingue de Zaventem.
Par courtoisie, il serait plus que normal qu'on diffuse uniquement des éditions néerlandophones à Zaventem et dans son arrondissement. Vous pouvez proposer votre édition francophone sans problème en Wallonie et à Bruxelles.
En tant que société vous devez montrer l'exemple. Aussi la courtoisie linguistique devrait faire partie de la philosophie de votre entreprise, n'est-ce pas ?
En espérant une réaction positive, agréez l'expression de ma considération distinguée."
La simple présence sur le territoire de Zaventem du Vif/L'Express, comme celle de n'importe quel autre titre francophone, n'est donc pas souhaitée par le parti nationaliste flamand, par ailleurs membre de la coalition gouvernementale fédérale et dirigeant l'exécutif régional flamand.
Philippe Laeremans, avait brièvement pris la parole lors de la cérémonie organisée le 12 octobre dernier à Zaventem pour le 90e anniversaire de Bob Maes, ancien sénateur de la Volksunie, fondateur en 1949 du mouvement d'extrême-droite VMO (Vlaamse Militanten Organisatieen) en 1949, ancien membre de la Jeunesse nationale-socialiste de Flandre puis du Vlaamsch Nationaal Verbond (VNV) et ancien collaborateur avec le régime nazi.
Erik Rennen, l'échevin zaventemois (N-VA, lui aussi) des Questions flamandes et de la Politique linguistique, y est allé d'un courrier équivalent: "Ce week-end, averti par des habitants de Sterrebeek, j'ai constaté que Le Vif/L'Express était distribué gratuitement dans les boulangeries. Or, la commune ne dispose d'aucune facilité pour les francophones. Votre initiative révèle peu de compréhension pour la problématique linguistique en Flandre et peu de respect pour les habitants autochtones flamands. Nous espérons qu'il s'agit là d'un incident qui ne se reproduira plus."

jeudi 4 décembre 2014

Le ministre Jan Jambon (N-VA) a menti sur ses liens avec l'extrême-droite


Suite à ses commentaires sur une photo montrant Jan Jambon (N-VA) et Jean-Marie Le Pen (FN), les sites de l'Observatoire belge de l'extrême droite RésistanceS.be (Bruxelles) et AFF/Verzet (Anvers) annoncent de nouveaux éléments prouvant l’appartenance passée du vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur à la direction d’un cercle de débat d’extrême droite, le Vlaams-Nationale Debatclub (VNDC) : il n'était pas le simple spectateur d'un débat, mais faisait partie de la direction du cercle, avancent les deux sites, preuves à l'appui.
Tout est parti d'une photo de 1996 montrant le vice-Premier N-VA en compagnie de Jean-Marie Le Pen, mais aussi de tout l'état major du Vlaams Belang, Frank Vanhecke, Francis Van den Eynde, Koen Dillen et Filip Dewinter.
Interrogé à ce sujet par RTL-TVi puis par La Libre, Jan Jambon explique qu'il était simplement présent parmi le public lors d'un débat (organisé par le VNDC) et qu'il n'adhérait pas au discours tenu par Jean-Marie Le Pen. Il ajoutait pour se dédouaner que le même cercle avait aussi reçu Kris Merckx du PTB, un parti d'extrême gauche.
RésistanceS et AFF/Verzet ont mené l'enquête. Ils ont contacté Kris Merckx qui dément avoir participé à un débat organisé par ce cercle. Et surtout, les deux sites affirment détenir des documents prouvant qu'à partir des années 1990, Jan Jambon a fait partie de la direction du Vlaams-Nationale Debatclub. Des documents qui prouveraient aussi que Bart De Wever, président de la N-VA, a également fait partie de cette direction.
Jan Jambon à nouveau au centre d'une polémique sur son passé
Jan Jambon à nouveau au centre d'une polémique sur son passé - RésistanceS
Ces nouvelles révélations suivent les déclarations, il y a quelques semaines, du ministre Jambon à propos de la collaboration (ceux qui avaient collaboré "avaient leurs raisons") et ses commentaires face à des étudiants sur des accords secrets concernant une future réforme de l'Etat consignés dans des cahiers Atoma.
A chaque fois, face aux critiques allant jusqu'à demander sa démission, Jan Jambon avait plaidé une mise hors contexte ou une mauvaise interprétation.
Sources : http://resistancesnews.be/spip/

dimanche 30 novembre 2014

Dictature de la N-VA en vue.

Qui chez les politiques francophones aura le courage de dénoncer l'hypocrisie et l'égoïsme flamingants.

Si les flamingants ne sont pas refoulés nous seront tous spoliés à tous les niveaux: langue, culture, flamandisation de nos écoles, flamandisation de nos enfants, jobs réservés aux flamands en priorité,  Bruxelles flamandisée de force, nos impôts déroutés vers la Flandre, redistributions privilégiées pour les flamands, fonction publique totalement flamandisée, fonctionnaires uniquement flamands, etc .....

La dictature N-VA n'est pas loin; ses sbires sont actuellement parachutés à des postes importants et sournoisement comme d'habitude, ils vont s'emparer des pouvoirs en flamandisant à outrance et les francophones immobiles, aveugles, tétanisés par ces descendants de collaborateurs nazis, naïfs, ... bref un peu couilles molles seront traités comme des parias par les flamingants .

N'oublions jamais que De Wever et sa clique accusent les francophones d'être la cause de tous les maux de la Flandre et ça marche !!!!!  Pour leurs cousins germains les juifs étaient la cause des maux de la fière Allemagne.

Adolf De Wever à bien retenu les leçons de l'histoire et une majorité silencieuse de Flandre ne bouge pas comme les bons aryens des années 1930 et 1940.

Pas un individu ne se lève pour dénoncer ses manipulations et incitations à la haine.






mardi 11 novembre 2014

Rien de changé depuis 2012

Flandre et N-VA fascistes ? Des députés français accusent

Source: Le Vif

Cette semaine, Le Vif L'Express dévoile un rapport parlementaire français consacré à l'avenir de la Belgique, et le débat qui s'en est suivi à l'Assemblée nationale. Les Flamands ont pris tous les coups : Bart De Wever dépeint en "idéologue froid" ; la N-VA, parti à composante "fasciste" ; la Flandre coupable d' "exactions" sur les francophones. Sénateur N-VA, Karl Vanlouwe prend très mal la chose et crie à l'intoxication francophone.

Flandre et N-VA fascistes ? Des députés français accusent
© Image Globe

La France se fait du souci pour la santé fragile de son petit voisin du nord. A tel point qu'en pleine crise politico-communautaire, l'Assemblée nationale a plongé les mains dans le cambouis belge, en envoyant deux députés sonder l'ampleur de la déchirure entre Flamands et Wallons.
Rapport de mission : la situation de la Belgique est grave, quasi désespérée. Mais les députés de l'Hexagone ont été plus loin. En séance de l'Assemblée nationale, les oreilles des Flamands ont sifflé : égoïstes, ingrats, intolérants, limite fascistes... La N-VA en a aussi pris pour son grade. Un de ses sénateurs, Karl Vanlouwe, riposte.
La N-VA et son chef de file, Bart De Wever, ne sont pas sortis grandis du débat consacré à la Belgique par l'Assemblée nationale française...
Les reproches adressés à la N-VA et à la Flandre, dont j'ai pu prendre connaissance, ne sont pas du tout corrects. Ils sont tendancieux et témoignent d'une méconnaissance de la réalité flamande. Il ne s'agit que de l'opinion d'un ou de deux députés français. Mais cela m'étonne tout de même.
La N-VA, vue de Paris, est dépeinte comme un parti à composante fasciste...
Ce sont des termes inacceptables. Je n'ai pas l'impression que l'effort nécessaire a été fait pour lire notre programme. Nous sommes un parti respectable.
Du travail d'amateur, ce rapport parlementaire censé baliser l'avenir politique de la Belgique ?
Je constate que la situation belge a été trop perçue par les députés français avec des lunettes francophones. Manifestement, les contacts avec les forces vives en Flandre ont été insuffisants, pour découvrir correctement la réalité flamande.
Ainsi, les journalistes qui ont été entendus lors de la mission n'étaient que francophones. Même chose avec les politologues : pourquoi ne pas avoir rencontré quelqu'un comme le professeur de la KUL, Bart Maddens ?
Bart De Wever a bien eu droit à la visite des deux émissaires français, en votre présence d'ailleurs: comment s'est déroulé l'entretien ? De façon très intéressante. Mais il est difficile de pouvoir appréhender correctement les choses en une heure d'entretien.
Le temps suffisant pour que les Français retirent l'impression d'avoir en face d'eux "un idéologue froid"...
Leur jugement est conforme au portrait de Bart De Wever que leur a dressé une de leurs interlocutrices, Mia Doornaert, conseillère au cabinet du Premier ministre Leterme (CD&V)...
Les Français n'ont donc rien compris ?
En fait, j'ai l'impression qu'ils se sont braqués sur la crise qui se déroulait au niveau fédéral, sans chercher à analyser les véritables causes du blocage politique.
Ils auraient pu constater que la N-VA est un parti qui gouverne en Flandre, donc capable de compromis. Pourquoi un ministre N-VA n'a-t-il pas été entendu lors de la mission parlementaire française? Kris Peeters, ministre-président flamand CD&V, n'a pas non plus été reçu, à l'inverse de Charles Picqué, son homologue bruxellois. Je ne comprends pas.
Les députés français ne croient manifestement plus en l'avenir de la Belgique : sur ce point au moins, vous partagez leur analyse ? Tout à fait. La Belgique connaîtra encore des crises communautaires et des réformes de l'Etat. L'analyse des députés français est correcte. Ils ont raison de se montrer inquiets.
Entretien: Pierre Havaux
A lire dans le Vif l'express : comment les députés français font leur deuil de la Belgique - deux parlementaires français s'expliquent - Bart De Wever vu de Paris.