mardi 23 décembre 2014

Alles voor Vlaanderen !!!!

L'aéroport de Bruxelles-National avantage surtout la Flandre

 - Mis à jour
Source: Le Vif
Le néo-député wallon Nicolas Martin (PS), ex-bourgmestre ff de Mons en remplacement d'Elio Di Rupo, et donc valeur sûre du PS wallon, demande une étude de l'impact de l'activité économique de l'aéroport de Bruxelles-National sur la Wallonie. Les retombées de cet outil fédéral avantagent surtout la Flandre.
L'aéroport de Bruxelles-National  avantage surtout la Flandre
Zaventem © Reuters
Selon le député wallon Nicolas Martin (PS), l'aéroport de Bruxelles-National a bénéficié des largesses du fédéral avant d'être confié au privé. L'Etat belge a fait la mariée belle. Mais les retombées en termes de valeur ajoutée et d'emplois de ces investissements bénéficient surtout à la Flandre. Le récent (novembre 2014) rapport de la Banque nationale (BNB) sur l'importance économique du transport aérien en atteste. Le Montois demande au ministre wallon des aéroports Carlo Di Antonio (CDH) de faire réaliser une étude plus complète sur l'impact des aéroports sur le développement régional, un travail nécessaire selon lui pour appréhender les prochains défis et préparer au mieux les aéroports de Liège et Charleroi: les nuisances sonores de Brussels Airport brideront son développement. Cette étude devrait également permettre de demander que la valeur ajoutée créée par l'aéroport national ne soit plus prise en compte dans les statistiques du Produit intérieur brut (PIB), car la contribution de chaque Région au PIB national est une base du calcul du financement des Régions.
Les subsides fédéraux auraient-ils avantagé l'économie flamande? A vous entendre, poser la question, c'est y répondre...
Zaventem, comme disent les Flamands lorsqu'ils parlent de l'aéroport de Bruxelles-National, a bénéficié dans les années 1990 d'investissements considérables, financés par l'Etat fédéral. Mais les retombées de l'activité de l'aéroport national bénéficient majoritairement à la Flandre. En termes d'emplois par exemple. Selon la BNB, l'aéroport, en 2012, représentait 17.463 emplois directs et 20.825 emplois indirects (commerces, Horeca, transport de personnes et de biens vers ou depuis l'aéroport, sécurité, courrier...). Au mois de mai dernier, Kris Peeters, alors ministre-président flamand, expliquait même, dans un communiqué, que Brussels Airport générait plus de 20.000 emplois directs et plus de 24.000 emplois indirects, soit 1,6% de tous les emplois flamands. Mais de ces travailleurs directs, environ 2.300 viendraient de Wallonie et 3.000 de la Région bruxelloise. Les 14.700 autres habitent en Flandre. C'est disproportionné.
Mais Brussels Airport Company, puisque c'est maintenant son nom, est une société privée...
A 75%, si on veut, puisque la concession a été accordée en 2001 à un consortium privé (australo-canadien). Mais l'Etat belge garde 25% des parts. Et continue à y investir, même si c'est dans une moindre mesure, et à participer à son développement, qui profite essentiellement à la Flandre. Toujours selon la BNB, l'importance économique de l'aéroport en 2012 peut être chiffrée à plus de 3 milliards d'euros, ce qui en fait le deuxième pôle économique du pays, et donc de Flandre, après le port d'Anvers. Cela représente 1,4% du PIB de la Flandre, et 0,9% du PIB de la Belgique.
Vous voulez donc que la Wallonie ait une part plus importante du gâteau ?
Je pense surtout qu'il faudrait plus de cohérence dans la politique aéroportuaire du pays, avec la volonté d'encourager le développement de tous les aéroports du pays, les régionaux comme celui de Bruxelles-National. Où les investissements se poursuivent. A commencer par le Connector (75 millions d'euros), qui va enfin pouvoir réduire le temps de marche jusqu'à l'avion. Les pistes vont être rénovées, l'offre de parking augmentée, ainsi que les zones commerciales. L'emploi, dans le secteur aérien, va doubler d'ici 2030, entend-on. Et Zaventem s'est fixé pour objectif la création de 10.000 emplois supplémentaires dans les dix prochaines années. Des compagnies low-cost s'y installent, comme Ryanair ou Vueling, et de nouvelles compagnies, comme Emirates, y développent leurs activités. Je m'en réjouis, mais il n'y a pas de raison que les retombées économiques de l'aéroport national soient plus importantes pour une région que pour une autre.
Attirer le low-cost, c'est déloyal ?
La Wallonie, il y a plus de 10 ans, a fait des choix intelligents, en privilégiant le low-cost à Charleroi, et le fret à Liège. Des activités complémentaires à celles de Zaventem. Pourquoi dès lors exercer un véritable lobby auprès de la Commission européenne pour contester les subsides accordés à Charleroi (quand dans le même temps le fédéral accorde à Brussels Airlines, Jetairfly et Thomas Cook 20 millions par an pour leur permettre de réduire les coûts liés à la sécurité)? Et pourquoi en effet se lancer sur ce même terrain du low-cost? Et peut-on oublier que c'est la SRIW (Société régionale d'Investissement de Wallonie) qui a permis de terminer le tour de table financier pour la constitution de Brussels Airlines, basée à Zaventem? Et comment ne pas tenir compte des nuisances bien réelles de Bruxelles-National? Cela aura immanquablement des répercussions sur Liège et Charleroi.
On avait parlé, à une époque, de déménager l'aéroport national vers la base aérienne de Beauvechain, sur la frontière linguistique, dont la fermeture par la Défense nationale, est envisagée. Ce ne serait pas la bonne solution ?
Vous oubliez qu'on avait aussi parlé de le délocaliser à Chièvres, en Hainaut, sur le site de l'aérodrome militaire exploité par le SHAPE. Et Bierset était également, jusqu'en 2011, un aérodrome militaire, avant de devenir pleinement Liège Airport. Mais moi je pense qu'une vraie politique aéroportuaire doit encourager les collaborations, et rapidement trouver des solutions au survol de Bruxelles, de nuit en particulier. La Wallonie a beaucoup investi pour insonoriser les bâtiments et permettre à Liège de continuer à accueillir les vols de nuit. Il faut anticiper les défis majeurs liés au développement économique de notre région et du pays tout entier, dont l'activité aéroportuaire est un facteur important, tant à Bruxelles qu'à Liège ou Charleroi.

lundi 22 décembre 2014

Faut pas coucher avec le diable ....

Charles Michel "entarté" aux frites et à la mayonnaise

 - Mis à jour
Source: Belga
Une poignée de LilithS (des militantes de gauche qui refusent de se présenter comme les héritières des Femen) ont interrompu lundi midi une intervention que le Premier ministre Charles Michel venait de débuter devant le Cercle de Wallonie à Namur, aspergeant le chef du gouvernement fédéral de frites et de mayonnaise.
Charles Michel "entarté" aux frites et à la mayonnaise
© Belga
Vêtues de noir et hurlant "Michel, dégage, austérité dehors", ces trois ou quatre jeunes femmes partiellement masquées s'en sont pris à M. Michel alors qu'il entamait un discours sur le thème "prendre ses responsabilités" sur les hauteurs de Namur, devant un parterre d'hommes d'affaires wallons.
Sur leur t-shirts étaient inscrits les slogans: "Quel social sur vos frites?", "Michel Dégage!". Elles ont aspergé le Premier ministre et les personnes assises au premier rang de l'assistance de frites et de mayonnaise, contraignant M. Michel à interrompre son intervention. Elles ont ensuite été évacuées par le service d'ordre, visiblement pris par surprise - ce qui n'est pas sans poser des questions sur la sécurité du chef de gouvernement. Dans un communiqué revendiquant cette action, le mouvement des LilithS a affirmé que "le modèle social est détruit au nom d'une compétitivité absurde qui laisse le bien-être de la population à la porte des ministères". "Au peuple belge on ne laisse que les frites sauce austérité. C'est pourquoi nous jetons à leur visage le symbole d'une Belgique qu'ils démantèlent", ajoutent ces militantes. "La Belgique se portait mieux sans gouvernement. Michel dégage", lancent-elles, en prévenant: "Nous sommes multiples. Nous surgirons de l'espace public dans vos sphères de pouvoir chaque fois que cela sera nécessaire". M. Michel s'est absenté une dizaine de minutes et a repris son discours après s'être changé - avec une cravate mais sans veston - , sous les applaudissements nourris de l'assistance largement acquise au programme de son gouvernement de centre-droit. "Cela n'a pas été le cas au début", a-t-il fait caustiquement observer lors d'une période de questions-réponses.
Selon le président du Cercle de Wallonie, Pierre Rion, les LitithS s'étaient inscrites comme étudiantes en journalisme de l'Université catholique de Louvain (UCL) et ont été admises à ce titre. Elles ont, selon des témoins, été interpellées par la police à la sortie du château qui abrite le cercle.
Selon son porte-parole, le Premier ministre ne portera pas plainte contre les deux jeunes filles qui l'ont le plus directement agressé. "Il prend cela avec humour", a ajouté le porte-parole.
Les quatre activistes de LilithS interpellées et identifiées avant d'être relâchées
Les quatre activistes de LilithS, qui ont aspergé le Premier ministre Charles Michel de frites et de mayonnaise lundi midi lors de son intervention au Cercle de Wallonie, ont été interpellées et identifiées par la police avant d'être relâchées immédiatement, a indiqué lundi soir la porte-parole de la police locale de Namur, Laurence Mossiat.
"Leur véhicule a été intercepté à la sortie du Cercle de Wallonie. Ces femmes n'ont pas été privées de liberté étant donné qu'il n'y a pas de plainte judiciaire. Le Premier ministre n'a pas souhaité déposer plainte et le Cercle de Wallonie n'en avait pas émis l'intention en début d'après-midi. Il est possible que le Cercle de Wallonie le fasse plus tard pour d'éventuelles dégradations", a précisé Laurence Mossiat. La police a dressé un rapport administratif à la suite de l'incident. Si une plainte était déposée, le parquet de Namur pourrait exiger que ces femmes soient entendues selon la qualification retenue.
Le Cercle de Wallonie envisage de déposer plainte
Pour le Cercle de Wallonie, le dépôt d'une plainte éventuelle contre les quatre femmes de LilithS est "à l'ordre du jour", indique lundi soir André Van Hecke, l'administrateur-délégué du Cercle de Wallonie. "Au-delà de la seule agression du Premier ministre, rentrer chez vous à quatre, quels que soient les dégâts que vous pourriez faire, c'est de toute façon une agression. J'ai demandé à nos conseils de voir ce que cela représentait. Nous allons voir avec les services du Premier ministre qui apparemment ne porteront pas plainte", déclare André Van Hecke. Le dépôt d'une plainte est toujours en réflexion. "Nous allons réfléchir, nous avons d'autres combats que le misérable. Le misérable doit leur suffire déjà à ces jeunes femmes. Que ces personnes se regardent un peu et regardent dans quelle société elles vivent", a lancé l'administrateur-délégué. Elles se seraient présentées comme des étudiantes en journalisme à l'UCL, selon André Van Hecke: "Mais le recteur ne trouve pas trace de leur inscription. Elles pourraient venir de l'IAD (Institut des Arts de Diffusion, NDLR)."